Le contenu de notre assiette dit beaucoup de qui nous sommes. D’après une étude publiée dans Evolutionary Psychological Science, lorsqu’un homme mange avec une femme, il a tendance à consommer de plus grandes quantités pour la séduire. Qu’il s’agisse de nourriture saine ou riche, le résultat est le même.
Une étude réalisée dans un restaurant à volonté
La recherche a été réalisée dans un restaurant italien du nord-est des Etats-Unis. Les clients paient une somme fixe qui leur permet de manger à volonté : pizza, salades, etc. Les personnes ont été recrutées à l’entrée, une personne leur proposait de participer à l’étude avant de s’installer. Au total, une centaine d’adultes a été sélectionnée, dont 74 hommes et 59 femmes, âgés de 18 à 81 ans. Tous ont mangé dans des groupes mixtes, toutes les personnes déjeunant seule ont été exclues du groupe d’étude. Ils ne savaient pas que les chercheurs s'intéressaient à leurs préférences alimentaires. Des assistants de recherche étaient présents dans le restaurant pour comptabiliser le nombre de parts de pizza et de bols de salade consommés par les clients.
Des quantités de nourriture presque doublées
Lorsque des femmes étaient présentes à leur table, les hommes ont mangé 93% de pizza en plus, en comparaison à ce qu’ils mangeaient entre hommes. Leur consommation de salade était également augmentée de 86%. Les femmes ont mangé les mêmes portions, qu’elles soient accompagnées d’hommes ou non. Les questionnaires remplis à leur sortie du restaurant montrent qu’elles avaient davantage le sentiment d’avoir trop mangé lorsqu’elles avaient déjeuné en compagnie d’un ou plusieurs hommes.
D’après les chercheurs, ces comportements alimentaires ont une explication : les hommes veulent montrer qu’ils sont en bonne santé en avalant de grandes quantités, supposées mauvaises pour l’organisme. Car contrairement aux idées reçues, les hommes aussi peuvent souffrir de troubles du comportement alimentaires (TCA). En 2014, une étude parue dans le BMJ Open s'est intéressée à ces hommes. Elle avait conclu que les hommes souffrant de TCA étaient sous diagnostiqués, sous traités et sous étudiés.