Les conséquences de l’exposition aux pesticides sur la santé sont encore floues. Dans The Journal of the American Heart Association, des chercheurs concluent que les personnes très exposées à ces substances ont des risques importants de souffrir de troubles cardiaques.
Les dangers de l’exposition professionnelle aux pesticides
L’étude a été réalisée grâce aux données de près de 8 000 hommes, récoltées entre 1965 et 1968. Leur exposition aux pesticides sur leur lieu de travail a été mesurée. Les chercheurs ont constaté que ceux qui étaient fortement exposés à ces produits avaient 45% de risque en plus de souffrir d’une maladie cardiovasculaire ou de faire un arrêt cardiaque, en comparaison à ceux qui n’étaient pas en contact avec ces substances. Les effets des pesticides sur la santé seraient particulièrement importants dans les dix premières années qui suivent l’exposition. "Cette étude montre qu’il est très important d’utiliser des protections individuelles en cas d’exposition aux pesticides sur le lieu de travail, souligne Beatriz L. Rodriguez, co-auteure de l’étude, et d’enregistrer les données sur l’exposition à ces produits dans les dossiers médicaux." Savoir qu'un patient a été exposé de manière importante aux pesticides dans sa carrière pourrait aider les médecins à établir un diagnostic ou accroître leur vigilance concernant certaines pathologies.
Des substances qui inquiètent en France
En France, les débats tournent autour de l’exposition des riverains de zones agricoles aux pesticides. Au printemps, un maire a décidé d’interdire l’épandage de ces produits à moins de 150 mètres des habitations et bâtiments professionnels, son arrêté a été annulé en septembre par le tribunal administratif de Rennes. D'autres édiles ont pris des mesures similaires à travers la France, en réponse le gouvernement a annoncé un projet de décret visant à obliger les agriculteurs à respecter une distance comprise entre de 5 ou 10 mètres, selon les cultures, entre les habitations et les zones d’épandage. Il devrait entrer en vigueur au début de l’année 2020.