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Mieux informer le grand public

Cancer du sein : un nouvel Octobre rose pour renforcer le dépistage organisé

Par Raphaëlle de Tappie

Le 1er octobre, l'association Le Cancer du Sein, Parlons en! organise une nouvelle édition d'Octobre rose pour inciter partout en France les femmes de 50 à 74 ans à participer à une campagne de dépistage organisé.

Chinnapong/iStock

Avec environ 54 062 nouvelles personnes touchées chaque année en France, le cancer du sein est le plus répandu des cancers féminins et aussi le plus mortel (11 886 décès par an). Moins de 10% des cancers du sein surviennent avant 40 ans. L’incidence augmente ensuite régulièrement jusqu’à 65 ans. C’est pourquoi, l’association Le Cancer du Sein, Parlons en! organise tous les ans un Octobre rose pour inciter partout en France les femmes de 50 à 74 ans à participer à une campagne de dépistage organisé. Il débutera le 1 er octobre. Pour l’occasion, la Tour Eiffel s’illuminera de rose.

Pour la 26 ème année consécutive, l’association, qui oeuvre toute l’année pour soutenir la recherche médicale et scientifique et pour informer le grand public sur la maladie, propose de lutter contre cette dernière en "dialoguant et en mobilisant". Aussi, Octobre Rose est une "occasion de mettre en lumière celles et ceux qui combattent cette maladie, d’intensifier l’information et la sensibilisation et de réunir encore plus de fonds pour aider les chercheurs, les soignants", explique l’association sur son site.

Après avoir doublé entre 1980 et 2005, l’incidence du cancer du sein semble aujourd’hui en phase de stabilisation. Par ailleurs, la mortalité, elle, n’a pas augmenté depuis les années 80 et, à l’heure actuelle, plus de trois cancers du sein sur quatre sont guéris. On doit ces énormes progrès tant au dépistage qu'aux évolutions dans la prise en charge médicale de la maladie. Toutefois, il est "indispensable de continuer le combat", insiste Le Cancer du Sein, Parlons en!, qui depuis 2004 aide au financement de la recherche grâce à ces Prix Rubans Rose. "Plus de trois millions d’euros ont ainsi été reversés à plus de 60 équipes de chercheurs depuis la création de ces Prix", explique l’association.

Une deuxième lecture de la mammographie pour plus de sécurité

Lors de la campagne nationale pour dépister le cancer du sein, il s’agit donc de convaincre les femmes âgées de 50 à 74 ans de consacrer 20 minutes de leur temps, tous les deux ans, pour participer à un dépistage pris en charge à 100% par les caisses d’assurance-maladie. Car encore trop de femmes ne se font pas dépister, probablement car elles se disent "je suis en bonne santé, je n’ai pas envie qu’on me découvre un cancer" ou qu’elles ignorent la gratuité de cette intervention. "Nous devons tout faire pour lever les freins aux dépistages, car plus celui-ci est réalisé tôt plus, en cas de cancer, la guérison sera effective"explique Antoine Khreiche, médecin directeur des structures de dépistages organisé des cancers d’Occitane au site L’indépendant

Si vous avez entre 50 et 74 ans et que vous n’avez ni symptôme, ni facteur de risque autre que votre âge, les autorités sanitaires recommandent une mammographie tous les deux ans. Cette dernière doit être complétée si nécessaire par une échographie. Dans ce cadre du programme de dépistage organisé du cancer du sein, une deuxième lecture systématique des mammographies jugée normale est assurée par un second radiologue pour plus de sécurité.

En 2016, 50,7% des femmes âgées de 50 à 74 ans ont participé au dépistage organisé tandis que 10 à 15% des femmes se sont fait dépister dans le cadre d’une démarche de détection individuelle. Si ces chiffres sont encourageants, il faut aujourd’hui aller encore plus loin. "Le cancer du sein touche essentiellement les femmes mais c’est toute la société qui doit être mobilisée contre ce fléau qui touche nos mères, nos amies, nos tantes, nos sœurs … Notre regard sur la maladie doit changer et tous nos efforts de prévention doivent être faits", conclut le Dr Anne Vincent-Salomon Médecin, Présidente du Comité scientifique des Prix Ruban Rose.