Les interruptions volontaires de grossesse ont été plus nombreuses en France en 2018, en comparaison à 2017. D’après une étude de la Dress, organisme rattaché au ministère de la santé, 224 300 IVG ont été réalisées en France. Cela représente une IVG pour un peu plus de 3 naissances.
Des différences entre métropole et DROM
La grande majorité de ces actes médicaux a été réalisée en France métropolitaine. En prenant en compte la population, le recours à l’IVG est plus important dans les départements et régions d’outre-mer, l’étude estime qu’il y a 27,8 IVG pour 1 000 femmes âgées de 15 à 49 ans dans ces territoires, contre 15 pour 1 000 en métropole. Le taux métropolitain n’a pas été aussi élevé depuis 1990.
Les femmes de 20 à 29 ans sont particulièrement concernées
En France, il y a également des variantes entre les régions : les IVG sont plus nombreuses en région Provence-Alpes-Côte-d’Azur qu’en Pays de la Loire, 22 IVG pour 1 000 femmes, contre 10,9 pour 1 000. L’âge est aussi un facteur important. Les femmes de 20 à 29 ans sont celles qui ont le plus recours à l’IVG. Parmi elles, il y a 27 IVG pour 1 000 femmes. D’après les conclusions de l’étude, le nombre d’IVG parmi les 20-24 ans serait stable depuis plusieurs années, mais en baisse chez les plus jeunes (15-19 ans) et en hausse chez les plus âgées (30-44 ans).
La grande partie de ces actes sont réalisés dans des hôpitaux, mais un sur quatre l’est en dehors : dans des plannings familiaux, des cabinets libéraux ou des centres de santé. Les données récoltées montrent que la part des IVG instrumentales continue de décroître, elle représente 30% des IVG aujourd’hui.
Depuis 2001, le nombre d’IVG est compris entre 215 000 et 230 000 par an.