Les plaques amyloïdes sont liées à la maladie d’Alzheimer. Composées de protéines bêta-amyloïdes, elles s’accumulent entre les neurones. Depuis leur identification, la communauté scientifique cherche à comprendre quelles sont les premières zones du cerveau touchées, afin de pouvoir proposer un traitement ciblé et prévenir l’apparition de la maladie. Des chercheurs de l’institut Picower pour l’apprentissage et la mémoire du MIT contribuent à faire avancer la recherche : ils ont filmé la formation des plaques amyloïdes dans le cerveau de souris.
Une maladie qui progresse petit à petit
Les chercheurs ont étudié les cerveaux de souris âgées d’un mois, modifiées génétiquement pour être atteintes d’Alzheimer. Ils ont constaté que la formation des plaques amyloïdes commence dans des zones cérébrales profondes comme le corps mamillaire, le septum latéral et le subiculum avant. Au fur et à mesure que la maladie progresse, de nouvelles zones sont touchées, jusqu’à l’hippocampe et le cortex. Ces deux zones cérébrales sont associées à la mémoire pour la première et aux fonctions cognitives pour la seconde.
Plus les plaques sont denses, plus le stade est avancé
Une deuxième conclusion est apparue aux chercheurs : il y a une forte corrélation entre le niveau d’accumulation des plaques amyloïdes dans une zone donnée du cerveau et la progression de la maladie. En d’autres termes, plus la maladie a progressé, plus ces plaques sont denses. "Cette étude ouvre la voie à de plus amples investigations pour comprendre comment les dysfonctionnements dans ces régions et circuits cérébraux contribuent à l’apparition des symptômes d’Alzheimer", conclut Wenchin Brian Huang, co-auteur de l’étude. À terme, ils espèrent pouvoir traiter la maladie à des stades précoces. D’après France Alzheimer, 225 000 nouveaux cas sont détectés chaque année en France. D’ici à 2020, le nombre de malades devrait dépasser 1,2 millions.