D'après les études, le taux de divorce serait 8 fois supérieur à celui de la population générale dans les 3 ans suivant un épisode dépressif chez l'un des conjoints. Ce taux largement supérieur s'explique par les difficultés à comprendre la maladie et à trouver sa place.
Évitez de vous substituer au médecin ou au thérapeute
Votre rôle de partenaire est essentiel dans le soutien de votre conjoint. Son manque de volonté et de motivation ne sont pas les signes d’une paresse mais bien d’une maladie qui nécessite une prise en charge par un médecin ou un psychiatre.
Reconnaître que l'on ne peut pas le soigner soi-même permet de libérer une pression néfaste pour le couple. Chacun doit ainsi trouver sa place. En laissant le traitement au thérapeute, vous vous autorisez à le soutenir de façon positive, tout en reconnaissant vos propres limites. Vous vous protégez ainsi pour rester celui ou celle que vous avez toujours été(e), c'est-à-dire son partenaire de vie.
Encouragez-le à consulter un professionnel
Essayez de vous montrer ouvert(e), patient(e) et attentif(-ve) pour qu'il se sente en confiance et vous parle de son mal-être. S’il ne se sent pas prêt, ne lui mettez pas la pression mais laissez-le venir. Peut-être ne voudra-t-il pas en parler directement avec vous, dans ce cas ne vous vexez pas, mais accompagnez-le dans une démarche thérapeutique vers un professionnel de santé.
Seul un dépressif sur quatre consulte de lui-même un psychiatre ou le médecin traitant. Pour aider, votre conjoint, encouragez-le dans cette démarche en lui faisant remarquer votre inquiétude vis-à-vis de son état de santé.
Évitez de juger votre conjoint
Qu'il soit dans une démarche de traitement ou pas, évitez tout jugement qui pourrait l’isoler encore plus. Que vous soyez pour ou contre le traitement ou le diagnostic, faites confiance au professionnel de santé qui est suffisamment compétant pour juger de la thérapie à adapter.
Si vous avez des doutes ou des questions, n'hésitez pas à accompagner votre conjoint chez son médecin, avec son accord, pour devenir un acteur à part entière de sa prise en charge.
Source : Merikangas KR. Divorce and assortative mating among depressed patients. Am J Psychiatry. 1984 Jan;141(1):74-6.
En savoir plus : "Vivre avec la dépression : Comment vive avec un dépressif : conseils pour un quotidien harmonieux", de Matthew Johnstone et Ainsley Johnstone, aux éditions Dauphin.