Initié en 2001, le Programme national de l’alimentation et de la nutrition (PNAN) est un plan de santé publique. Plusieurs objectifs initialement fixés ont été partiellement ou totalement atteints, comme la réduction de la prévalence du surpoids et de l’obésité chez l’enfant, l’augmentation de la consommation de fruits chez les adultes… Pour autant, ces améliorations n’ont pas concerné de façon homogène la population et les inégalités sociales de santé se sont creusées dans le domaine de la nutrition.
Ce nouveau programme national lancé le 20 septembre 2019 par la ministre de la Santé fixe le cap de la politique de l'alimentation et de la nutrition pour les cinq années à venir : 2019-2023, réunissant pour la première fois les actions du Programme national pour l’alimentation (PNA3) et du Programme national nutrition santé (PNNS4).
Les axes prioritaires
- Améliorer pour tous l'environnement alimentaire et physique pour le rendre plus favorable à la santé et pour réduire les inégalités sociales de santé.
- Encourager les comportements favorables à la santé. L’éducation à l’alimentation devrait être étendue de la maternelle au lycée. Le site manger-bouger.frsera mis à jour avec les nouvelles recommandations nutritionnelles.
- Mieux prendre en charge les personnes en surpoids, dénutries ou atteintes de maladies chroniques. Et ce en renforçant la prescription d’activité physique adaptée ou encore en instaurant une « semaine nationale de la dénutrition » qui visera, chaque année, à sensibiliser le grand public et les professionnels de santé.
- Impulser une dynamique territoriale : d'ici 2023, dans chaque département, les initiatives locales innovantes seront valorisées et un colloque annuel sera organisé pour partager les bonnes idées.
- Développer la recherche, l'expertise et la surveillance en appui de la politique nutritionnelle.
Fixer des objectifs pour réduire le surpoids
Le ministère des Solidarités et de la Santé rappelle que « près de la moitié des adultes est en surpoids, dont 17 % obèses, et les inégalités sociales et territoriales restent très marquées : 4 fois plus d’enfants d’ouvriers que d’enfants de cadres sont obèses ». Ainsi, pour répondre à cet enjeu, les 55 actions du PNNS visent à atteindre, en 5 ans, les objectifs de santé définis par le Haut Conseil de la santé publique (HCSP) portant, notamment, sur le statut nutritionnel des enfants et des adultes et les recommandations en matière d’alimentation et d’activité physique. En particulier :
- Diminuer de 15 % l’obésité et stabiliser le surpoids chez les adultes ;
- Diminuer de 20 % le surpoids et de l’obésité chez les enfants et les adolescents ;
- Réduire le pourcentage de personnes âgées dénutries vivant à domicile ou en institution de 30 % au moins pour les plus de 80 ans.
Nutri-Score, les Français sont favorables
Deux ans après ses débuts, c’est également l’occasion de faire le point sur le Nutri-Score qui permet, grâce à une lettre et à une couleur, d’informer les consommateurs sur la qualité nutritionnelle d’un produit. Emblématique du PNNS, il devrait encore se développer, y compris en restauration collective afin de permettre à chacun de faire un choix éclairé.