"Perdre du poids, mieux dormir et se sentir plus heureux". Tel est l’objectif affiché de la société Weight Watchers qui propose un programme alimentaire destiné à perdre du poids. La société Comme j’aime, quant à elle, promet de vous "simplifier la vie" en vous livrant à domicile des repas minceur "tout organisés à réchauffer". Mais si ces régimes qui se vantent d’être révolutionnaires sont de plus en plus populaires auprès des consommateurs, surtout des femmes, ils ont leurs limites.
En effet, bien que les plats proposés soient plutôt équilibrés et contrôlés en énergie, ces programmes n’ont "pas vraiment d’influence sur le comportement alimentaire des concernés", déplore le ministère de la Santé du Luxembourg, cité par le journal L’Essentiel. Ils séduisent beaucoup de clientes car ils sont pratiques, peu chers et leur évitent de réfléchir pendant des heures à comment cuisiner de façon peu calorique mais "négligent complètement le rôle éducatif qui devrait amener le client à repenser son comportement alimentaire", poursuit le ministère. Aussi, d’après lui, "une telle démarche ne peut pas être soutenue en terme de santé publique".
Des contrôles sanitaires existent, notamment sur les "les allégations faisant référence au rythme ou à l'importance de la perte de poids" et sur les substituts de la ration journalière totale mais les autorités sanitaires ne peuvent pas en revanche interdire un régime.
Des effets secondaires non négligeables sur la santé
Si les programmes de type Weight Watchers ou Comme J’aime ne traitent pas les problèmes de troubles alimentaires à la racine, certains régimes mis en place de façon individuelle pour perdre du poids peuvent s’avérer carrément dangereux. Le régime sans gluten par exemple, de plus en plus plébiscité dans les pays occidentaux depuis une dizaine d’années, pourrait rendre vulnérable au niveau des maladies cardiovasculaires. En effet, d’après une étude parue le British Medical Journal, les céréales complètes, éliminées dans ce type d’alimentation, possèderaient des propriétés protectrices pour le cœur.
Le régime cétogène, qui propose un apport quotidien d'environ 90 % de lipides, 8 % de protéines et 2 % de glucides, entraînerait quant à lui des effets secondaires non négligeables. L’apport élevé en graisses pourrait aggraver les problèmes de santé cardiovasculaire également et alourdir le foie. Qui plus est, le manque de fibres peut provoquer de la constipation, et le manque de vitamines, de minéraux et d’électrolytes des calculs rénaux.
6,5 millions de personnes obèses en France en 2009
C’est pourquoi, avant de se lancer dans un régime, le plus raisonnable est d’aller consulter un diététicien. Celui-ci permettra un accompagnement personnalisé, prenant en compte des besoins et des antécédents médicaux du patient et le dotera au passage de bons réflexes permettant une perte de poids saine, progressive et sur le long terme.
A l’heure actuelle, la nutrition est un véritable enjeu de santé publique dans le monde. En France, où de plus en plus de personnes vivent de façon sédentaire et consomment des aliments ultra-transformés ou des plats industriels préparés, 6,5 millions de personnes étaient considérées comme obèses (IMC égal ou supérieur à 30) en 2009, soit 14,5% de la population adulte, contre 8,5% en 1997.