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Alzheimer

L’hormonothérapie permettrait de lutter contre le déclin cognitif

Par Mégane Fleury

Les femmes exposées longtemps aux œstrogènes, via une supplémentation, sont moins touchées par le déclin cognitif. 

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Les hormones ont un rôle primordial dans l’organisme. Chez la femme, les œstrogènes sont nécessaires au bon fonctionnement du système uro-génital, cardio-vasculaire et digestif, mais aussi du cerveau. Dans Menopause, le journal de The North American Menopause Society (NAMS), des chercheurs montrent qu’une supplémentation en hormones peut aider à combattre le déclin cognitif chez des femmes ménopausées. 

Plus l’hormonothérapie démarre tôt, plus elle est efficace 

L’étude a rassemblé plus de 2 000 femmes ménopausées, que les chercheurs ont suivies pendant 12 ans. Ils se sont intéressés à plusieurs critères : leur durée d’exposition aux oestrogènes, le nombre de grossesse, l’allaitement, sa durée et le recours à des thérapies hormonales. Ils concluent qu’une exposition plus longue aux œstrogènes améliore les capacités cognitives des femmes âgées. Ils constatent également les bienfaits de l’hormonothérapie : les femmes qui y ont recours tôt avaient de meilleurs résultats lors des tests cognitifs, en comparaison aux femmes qui ont commencé ces traitements plus tard. "Même si la balance bénéfice-risque de l’hormonothérapie est compliquée et doit être individualisée, explique la directrice médicale de NAMS, Stephanie Faubion, cette étude amène des preuves supplémentaires de ses bénéfices sur les capacités cognitives, en particulier lorsqu’elle est mise en place au début de la ménopause."

Les femmes plus touchées par Alzheimer que les hommes 

En France, 60% des malades d’Alzheimer sont des femmes. Depuis longtemps, la communauté scientifique s’intéresse au lien entre le sexe et le risque de développer la maladie. En juillet 2018, des chercheurs du Women’s Brain Project (WBP) ont publié leurs conclusions à ce sujet : ils confirment que la chute du niveau d’œstrogènes nuit à la santé du cerveau, mais ont trouvé d’autres facteurs de risque comme les complications de grossesse. Aujourd'hui, environ 900 000 personnes sont atteintes d'Alzheimer en France, elles devraient être 1,3 million en 2020.