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L'oxygénothérapie hyperbare peut atténuer les effets secondaires de la radiothérapie

Après une quarantaine de sessions dans des chambres hyperbare, les patients ont vu une diminution, voire une disparition de leurs symptômes. 

L'oxygénothérapie hyperbare peut atténuer les effets secondaires de la radiothérapie Edwardolive/iStock




Si le cancer est douloureux, son traitement l'est tout autant. Le pire, c'est que cette douleur peut persister une fois le traitement terminé. Une nouvelle étude pourrait améliorer les choses. Il a été constaté que l'oxygénothérapie hyperbare (OHB) faites dans des chambres hyperbare, dans lesquelles l’apport en oxygène est accru, peut soulager les effets secondaires que ressentent les patients atteints de cancer de la région pelvienne. Après 30 à 40 séances d'OHB, de nombreux patients ont constaté une réduction des effets secondaires que peuvent être la douleur, les saignements et l'incontinence urinaire. L'étude a été publiée dans The Lancet Oncology. 

Des résultats rapides

Selon Nicklas Oscarsson, doctorant en anesthésiologie et soins intensifs à l'Académie Sahlgrenska de l'université de Göteborg, en Suède, et auteur de l'étude, le traitement s'est révélé très efficace pour la plupart des patients. Dans le cadre de la première étude randomisée et contrôlée comparant l'OHB au traitement standard, 223 patients ont fait l'objet d'un dépistage et 79 ont participé à l'analyse. La gravité des symptômes éprouvés par ces patients, y compris l'envie fréquente d'uriner, les saignements, la douleur et l'incontinence, avait sérieusement compromis leur qualité de vie. Les 38 patients du groupe témoin ont reçu des soins standards, tandis que les 41 autres ont fait entre 30 et 40 sessions d'oxygénothérapie hyperbare, à raison d’une heure et demie par jour. 

Les patients du groupe de la chambre hyperbare se sont sentis beaucoup mieux après le traitement et, dans certains cas, tous les symptômes ont disparu. En revanche, la situation n’a pas grandement évolué pour les patients du groupe témoin. L'étude portait notamment sur la qualité de vie des patients atteints de cancer et les résultats étaient prometteurs. Nicklas Oscarsson et son équipe ont constaté que l’état de santé général des patients s'était considérablement amélioré, bien loin de l'inconfort grave qu'ils ressentaient depuis des périodes prolongées. Pour les patients, cela signifiait un soulagement pour le mieux. Par exemple, certains n’allaient aux toilettes qu’une fois par nuit, contre cinq fois auparavant, et d’autres n'avaient pas besoin de morphine pour soulager la douleur. 

M. Oscarsson est ravi que l'étude ait de grandes implications pour des millions de patients atteints de cancer dans le monde. “C’est un grand plaisir d'entendre les patients nous dire comment ils se sentent pour reprendre une vie normale, se réjouit Nicklas Oscarsson, cela s'applique également à ceux qui vont mieux, mais qui ne vont peut-être pas très bien.”

Qu'est-ce que l'oxygénothérapie hyperbare ? 

L’oxygénothérapie hyperbare, ou OHB, consiste à respirer de l'oxygène pur sous pression atmosphérique élevée. Cette ligne de traitement trouve ses origines en 1662. Cette année-là, Nathaniel Henshaw, un ecclésiastique anglais, construit la première chambre hyperbare, qu’il appelle alors le “domiculium”. Si l’idée ne marque pas son temps, elle est ensuite reprise et développée en 1879 par Fontaine, un chirurgien français, sur les conseils de Paul Bert, qui avait écrit un ouvrage l’année précédente intitulé La Pression barométrique. 

Dans l'OHB, la haute pression est utilisée pour augmenter la quantité d'oxygène qu'un patient peut inhaler, pompant ainsi plus d'oxygène dans le sang, ce qui favorise la guérison. Les patients doivent rester dans une chambre pressurisée pendant 60 à 90 minutes et le traitement est répété selon les besoins. Il y a peu d'effets secondaires et ceux rapportés sont mineurs. 

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