A l’occasion de la journée mondiale du Psoriasis qui se tiendra le 29 octobre, l’association France Psoriasis a, en collaboration avec un comité d’experts pluridisciplinaire et la compagnie pharmaceutique belge Janssen, imaginé et conçu un outil pédagogique sous forme d’Escape Game pour inciter le grand public à découvrir cette pathologie de la peau dont plus de 3 millions de personnes en France.
Le psoriasis désigne une inflammation chronique de la peau et se manifeste le plus souvent par des plaques rouges recouvertes de croûtes du blanches, la plupart du temps situées sur le visage, les coudes, les ongles, le cuir-chevelu et les genoux. Une maladie terriblement handicapante au quotidien : selon un récent sondage réalisé par l’association France Psoriasis, 65% des patients cachent leurs symptômes sous leurs vêtements.
Les difficultés du quotidien
Dans cet escape game baptisé "Citizen Pso", le visiteur pénètre dans une chambre et fait la connaissance de trois personnes atteintes de psoriasis : Marion, Nadim et Sylvie. Il aura 45 minutes pour assembler des indices sur la vie de ces trois patients et se faire une idée de la manière dont ils vivent avec cette pathologie et les difficultés qu’ils rencontrent au quotidien. Ces éléments permettront au joueur, comme dans n'importe quel espace game, de résoudre des énigmes pour réussir à s'échapper de la pièce.
"La "gamification" facilite l’acquisition des connaissances et permet d’explorer et de comprendre un contexte de manière ludique. Grâce à Citizen Pso, les participants apprennent à mieux connaître le psoriasis et ainsi à déstigmatiser les personnes qui en souffrent et à remettre en cause les idées reçues encore trop fortement ancrées", explique France Psoriasis sur son site internet.
"Sale", "contagieux", "psychologique"
L'association cite quelques idées reçues relatives à la maladie (le psoriasis est "sale", contagieux" ou "psychologique") qui "dans plus de 30% des cas, peuvent conduire à la dépression et à l’isolement social".
La participation au jeu à Paris s’achève ce dimanche 20 octobre, mais l’escape game devrait prochainement mettre le cap sur la province, selon des informations du journal 20 minutes.
Fort de son succès, le format Escape game est de plus en plus fréquemment utilisé dans le domaine de la santé depuis ces dernières années. En février dernier, l'université de Bordeaux a créé un jeu basé sur ce concept afin d'apprendre à déceler les signes de dépression chez les étudiants.
Un an plus tôt (2018), Laurence Cottet, autrice de l'ouvrage "Non, j'ai arrêté !" lançait "Le secret de Laurence" pour aborder l’alcoolisme chez les femmes... là encore sous le prisme de l'Escape game.