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Épidémies

JO 2020 : le Japon importe 5 des virus les plus dangereux pour se préparer aux contagions

Par Johanna Hébert

Difficile d’imaginer un pays importer certains virus les plus dangereux au monde. C’est pourtant ce qu’a fait le Japon, dans le but de se préparer aux maladies infectieuses et aux attaques bioterroristes à l’approche deux Jeux Olympiques 2020.

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Virus Ebola, virus Marburg, fièvre de Lassa, fièvre hémorragique de Crimée-Congo et d’Amérique du Sud. Voici cinq des maladies les plus dangereuses au monde. Voici, également, les maladies que le Japon a décidé d’importer, à quelques mois des Jeux olympiques 2020. D’après la revue Nature, ces virus ont été transportés dans les locaux de l’Institut national japonais des maladies infectieuses de Tokyo, afin d’être soumis à des tests.

C’est la première fois que des pathogènes de classe 4 - soit le plus haut niveau de dangerosité - vont entrer dans les locaux de cet institut, la seule infrastructure du pays habilitée à ces niveaux de sécurité. L’Europe et les Etats-Unis possèdent chacun une douzaine de laboratoires de ce genre en fonctionnement ou en construction, et la Chine en possède au moins quatre à ce jour, en construction ou opérationnels.

Maladies infectieuses et attaque bioterroriste

Des spécialistes affirment que lors les Jeux olympiques, où des personnes du monde entier se rendent dans le pays organisateur, le risque d’épidémie n’est pas plus important que d’ordinaire. Cependant, le Japon souhaite étudier ces virus afin de se prémunir contre des maladies infectieuses, et même contre une attaque bioterroriste. Et cela, en développant un test permettant de savoir si une personne est contagieuse ou pas, en mesurant son taux d’anticorps contre le virus.

Ces derniers mois, l’épidémie d’Ebola a regagné du terrain en République démocratique du Congo, et les Japonais craignent l’arrivée de personnes contaminées sur leur territoire à l’occasion des JO. “Une infection avérée d’Ebola au cours de ces Jeux pourrait avoir des conséquences dévastatrices si les réponses d’urgences ne sont pas professionnelles”, affirme Elke Mühlberger, microbiologiste à l’université de Boston. Elle ajoute toutefois qu’un tel évènement est peu probable.