Marisol Touraine s'attaque au problème de la contrefaçon de médicaments. C'est accompagnée de Nicole BRICQ, ministre du Commerce extérieur que le ministre de la Santé a ainsi annoncé le renforcement de la coopération de leurs services pour mieux lutter contre les fraudes sur les produits de santé.
Le 5 juillet, la Direction générale des douanes et droits indirects (DGDDI) et l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (Ansm) ont signé un protocole de coopération. Il permet de renforcer les échanges réciproques d’informations et facilite la transmission de renseignements opérationnels. Il porte également sur l'identification des produits de santé lors des contrôles douaniers et la réalisation de contrôles dans les laboratoires de l’ANSM. Il complète les différentes actions engagées dans le cadre de l’Observatoire des médicaments et du réseau Médifraude qui constituent des dispositifs de surveillance.
En complément, les deux ministres annoncent à l'automne prochain une première campagne nationale d’information sur la vente de médicaments sur Internet. Car aujourd'hui ce phénomène prend de plus en plus d'ampleur, mettant en danger, selon elles, la santé des consommateurs.
Selon l'Organisation mondiale de la santé (Oms), un médicament sur deux vendu sur Internet serait contrefait. Et, en 2012, les saisies de médicaments contrefaits en France se sont accrues de 45%. « Ces contrefaçons sont dangereuses pour la santé des consommateurs. Elles peuvent contenir des principes actifs en surdosage, sous-dosage ou des substances toxiques. De plus, les contrefaçons représentent une menace pour nos entreprises et nos emploi ». C'est pourquoi, de son côté, la France a choisi d’encadrer strictement le commerce électronique de médicaments.