La dégénérescence maculaire liée à l’âge (DMLA) est l’une des principales causes de cécité chez les personnes âgées. Si dans le passé des chercheurs ont déjà découvert près de trois douzaines de gènes jouant un rôle dans la maladie, nous ne savions pas encore où les lésions oculaires se trouvaient. Une équipe scientifique de l’université de Yale ont identifié trois types de cellules qui contribuent à la dégénérescence de la macula, située dans la partie centrale de la rétine. Leur étude est publiée dans la revue Nature Communications.
Les trois types de cellules identifiés par les chercheurs sont les cellules gliales, qui forment l’environnement des neurones, les cellules vasculaires, chargées de fournir du sang à la rétine et les cellules des cônes, photorécepteurs situés dans la rétine qui permettent la vision en couleur le jour.
Il n’y a pas assez de traitements efficaces aujourd’hui
“Cette étude aide à identifier les types de cellules qui peuvent être étudiés de près pour développer de nouvelles thérapies”, se réjouit Brian Hafler, professeur adjoint d’ophtalmologie et de sciences de la vision et de pathologie à Yale. Aujourd’hui encore, il n’existe pas assez de traitements efficaces sur le long terme. Pour la forme humide de la maladie (caractérisée par la croissance de vaisseaux sanguins anormaux sous la macula), le patient doit recevoir des injections régulières. Pour sa forme sèche (caractérisée par l’accumulation de dépôts jaunes dans la macula), il n’existe aucun traitement, mis à part des suppléments de vitamines oculaires.
L’incidence de la DMLA a tendance à diminuer
Si cette nouvelle étude donne de l’espoir quant à l’élaboration de futurs traitements, une autre étude, publiée il y a deux ans environ, montrait que le nombre de personnes atteintes de DMLA diminuait entre chaque génération. Selon les chercheurs, cette diminution s’explique par le progrès. L’environnement moderne sera plus propre, ce qui aurait un effet positif sur nos yeux.