L’asthme pollue ! D’après une étude publiée dans le British Medical Journal, certains inhalateurs dégageraient d’importantes quantités de dioxyde de carbone. Pour épargner la planète, il faudrait privilégier les inhalateurs à poudre sèche, plutôt que ceux à dose mesurée.
58 000 tonnes de gaz à effet de serre en un an
Sept inhalateurs sur dix, parmi ceux prescrits au Royaume-Uni, fonctionnent avec un système de dose mesurée. Lors de leur utilisation, ils dégagent de l'hydrofluoroalcane, un gaz à effet de serre. Les inhalateurs à poudre sèche ont une empreinte carbone 10 à 37 fois plus faible. Si 10% des inhalateurs à dose mesurée étaient remplacés par cette alternative, cela permettrait d’éviter la production de 58 000 tonnes de gaz à effet de serre par an. "Si vous utilisez l’un de ces inhalateurs tous les mois, cela peut représenter plusieurs centaines de kilos de dioxyde de carbone produite à la fin de l’année", précise le directeur de la recherche, Alex Wilkinson, à la BBC. Selon leurs résultats, changer d'inhalateur peut permettre d'éviter la production de 150 à 400 kilos de gaz à effet de serre en un an, en guise de comparaison, ce niveau de réduction correspond au passage à un régime sans viande.
Bien utiliser son inhalateur
Les chercheurs recommandent de passer à des alternatives plus écologiques quand c’est possible et uniquement avec l’aide d’un professionnel de santé. Changer d’inhalateur nécessite d’apprendre de nouvelles techniques d’utilisation, que seul un médecin ou un infirmier peut transmettre. Pour ceux qui ne peuvent pas passer à une méthode plus écologique, Alex Wilkinson suggère quelques nouvelles habitudes. "Les patients doivent être sûrs de connaître le nombre de doses que contient leur inhalateur afin de ne rien gaspiller, explique-t-il. Une fois qu’il est terminé, il est important de s’en débarrasser correctement car il reste des gaz à effet de serre à l’intérieur." L’idéal est de les ramener dans une pharmacie.