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Accident ischémique transitoire

Catherine Deneuve hospitalisée : quels sont les différents types d’AVC ?

Par Charlotte Arce

Hospitalisée dans la nuit du 6 novembre suite à un “coup de fatigue”, l’actrice Catherine Deneuve, 76 ans, aurait été victime d’un accident ischémique transitoire (AIT), une forme passagère d’accident vasculaire cérébral (AVC), à ne pas négliger. Mise au point sur les différents types d’AVC et leur niveau de gravité.

Ildar Imashev/iStock
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Première cause de mortalité chez la femme et première cause de handicap physique acquis de l’adulte, l’accident vasculaire cérébral (AVC) touche chaque année 140 000 patients. Survenant en moyenne à l’âge de 74 ans, l’AVC correspond à une perte soudaine de la fonction d’une partie du cerveau, provoquée soit par un arrêt brutal de la circulation sanguine à l’intérieur d’une artère du cerveau, soit par la rupture d’une artère avec saignement dans le crâne ou le cerveau.

Selon Le Parisien, c’est d’une forme de cette “attaque cérébrale” qu’aurait été victime Catherine Deneuve, dans la nuit de mercredi. Hospitalisée après avoir été victime d’un malaise, l’actrice de 76 ans a été prise en charge dans un “état sérieux, qui nécessite des examens approfondis.”

Dans un communiqué transmis à l’AFP par son agente Claire Blondel, la famille de Catherine Deneuve a confirmé qu’elle avait été victime d’un “accident vasculaire ischémique très limité et donc réversible. Heureusement, elle n’a aucun déficit moteur et doit bien sûr prendre quelques temps de repos”, explique le communiqué.

L’accident ischémique transitoire, une alerte à prendre au sérieux

Si les termes employés par l’entourage de Catherine Deneuve ne permettent pas de certifier de quoi elle a été victime, il pourrait s’agir d’un accident ischémique transitoire (AIT), dont les symptômes sont similaires à ceux d’un AVC, mais ne durent que quelques minutes car l’obstruction de l’artère cérébrale se résorbe d’elle-même. Si l’AIT peut être confondu avec un simple malaise, il doit nécessiter une prise en charge médicale immédiate car il s’agit d’un signe avant-coureur d’infarctus cérébral. Selon l’Inserm, le risque d’AVC est particulièrement élevé dans les heures et les jours qui suivent un accident ischémique transitoire : de l’ordre de 5% dans les premières 48% et de 10% un mois après.

L’infarctus cérébral : l’obstruction d’une artère par un caillot

Représentant 80% des AVC, les infarctus cérébraux sont principalement la conséquence de l’obstruction d’une artère cérébrale par un caillot sanguin. Dans la majorité des cas, cette obstruction est due à l’athérosclérose, c’est-à-dire la formation d’une plaque d’athérome dans une artère qui, en s’ulcérant, amènera à la formation d’un caillot sanguin. C’est la migration de ce caillot ou d’un morceau de la plaque athérome qui bouchera l’artère cérébral et provoquera l’AVC.

Plus rarement, l’infarctus cérébral peut avoir une origine veineuse et non artérielle : il s’agit alors d’une thrombose veineuse cérébrale, qui représente environ 1% des AVC. Ces thromboses peuvent survenir à tout âge, avec un pic important chez les femmes jeunes lié à des facteurs hormonaux (contraceptifs œstroprogestatifs, grossesse et post-partum) et favorisé par le tabagisme.

L’hémorragie cérébrale ou méningée : la rupture d’une artère

Représentant respectivement 15% et 5% des AVC, les hémorragies cérébrales et méningées correspondent à la rupture d’une artère au niveau du cortex ou des méninges qui l’entourent. Ces AVC sont considérés comme les cas les plus graves. Cette rupture concerne le plus souvent une artère de petit calibre, fragilisée par l’hypertension artérielle chez les personnes âgées. La rupture d’une malformation vasculaire cérébrale préexistante (anévrysme ou malformation artério-veineuse) ou un trouble de la coagulation (souvent lié à la prise de médicaments anticoagulants) peuvent également être à l’origine d’une hémorragie cérébrale, souvent chez des personnes plus jeunes.

Reconnaître les symptômes de l’AVC

Dans tous les cas, la survenue d’un accident vasculaire cérébrale se caractérise par l’apparition brutale de symptômes qui doivent immédiatement donner l’alerte. Si vous constatez l’apparition d’une faiblesse musculaire ou d’une paralysie de plusieurs membres ou du visage, une perte de sensibilité ou un engourdissement, une père de vision d’un œil ou une vue double, avez des difficultés à parler, souffrez de troubles d’équilibre ou de coordination des membres, et souffrez d’un mal de tête brutal, intense et inhabituel, appelez immédiatement le 15.