Un nouveau sous-type du VIH vient d'être identifié par les scientifiques du laboratoire américain Abbott. Ces travaux ont été publiés le 6 novembre dans le Journal of Acquired Immune Deficiency Syndrome (JAIDS). Ce nouveau sous-type appartient au groupe M du VIH-1, souche du virus la plus répandue et responsable de 90% des infections par le VIH au niveau mondial. C'est la première fois depuis 19 ans qu'un nouveau sous-type du VIH est ainsi identifié, ce qui devrait contribuer à mieux lutter contre la pandémie du SIDA.
Si les efforts déployés par la communauté des chercheurs et des médecins dans le monde entier laissent entrevoir aujourd'hui une fin possible de cette pandémie qui a touché depuis le début des années 80 plus de 75 millions de personnes, les chercheurs restent en permanence vigilants pour surveiller d'éventuelles nouvelles souches nécessitant d'adapter les tests et les traitements. "Pour mettre fin à la pandémie de VIH, nous devons suivre ce virus en constante évolution", explique Carole Mc Arthur, professeur à l'université du Missouri à Kansas City.
Un échantillon collecté en 2001
Pour déterminer si un virus inhabituel est en fait un sous-type du VIH, il est nécessaire que trois cas soient découverts indépendamment. Les deux premiers échantillons du sous-type qui vient d'être identifié avaient été découverts en République Démocratique du Congo dans les années 80 et 90. Mais l'identité précise du troisième, collecté en 2001, n'avait pu être établie en raison de la quantité de virus contenue dans l'échantillon et des limites de la technologie disponible à cette époque.
C'est en utilisant les technologies les plus avancées dans le séquençage du génome que l'identification de ce sous-virus est devenue possible. "Identifier de nouvelles souches comme celle-ci revient à chercher une aiguille dans une botte de foin. En utilisant la technologie de séquençage de nouvelle génération, nous disposons d'un aimant capable de retirer l'aiguille", souligne Mary Rodgers, responsable du programme de surveillance virale chez Abbott et l'un des auteurs de l'étude publiée dans JAIDS.