L'affaire de la boîte de Furosémide mal conditionnée est enfin élucidée! Selon Libération, c'est la première patiente à l'origine de l'alerte qui a commis une maladresse en rangeant ses comprimés.
Interrogé mardi soir sur Europe 1, le patron des laboratoires Teva France a confirmé l'information : « Le rapport conclut que la seule hypothèse est que la patiente elle-même ait positionné un comprimé de Zopiclone dans l'emballage du diurétique », a-t-il expliqué. « Cette patiente a l'habitude d'ouvrir à l'avance ses boîtes de médicaments pour les mettre dans son pilulier. Quand elle en ouvre trop, elle les repositionne dans leur boite de façon consciencieuse, en refermant bien l'opercule en aluminium. L'assistante du pharmacien de Saint-Malo n'a donc pas pu se rendre compte que l'emballage avait déjà été ouvert », a-t-il rajouté.
Pourtant, malgré les accusations qui se sont portées pendant un temps sur le laboratoire, Teva ne donnera pas de suite judiciaires à cette affaire. Erik Roche commente ce choix en expliquant que « dans cette affaire, tout le monde est de bonne foi, il n'y a pas de malveillance, ni de volonté de nuire, juste la maladresse d'une dame âgée », explique-t-il.
Pour rappel, suite à l'alerte d'un pharmacien de Saint-Malo qui affirmait avoir trouvé un comprimé de zopiclone Teva dans un blister de Furosémide, deux lots du diurétique identifiés comme problématiques ont d'abord été rappelés, avant que l'intégralité des lots ne soit retirée du marché. Une vérification systématique et sous contrôle d’huissier des boîtes de Furosémide récupérées dans le cadre du rappel avait alors eu lieu. Au final, 12 000 boîtes ont été ouvertes, 24 000 blisters, soit 360 000 comprimés. Parmi eux, aucun comprimé non conforme n’a été décelé. Et par la suite, le site de conditionnement de Teva de Sens (Yonne), où le Furosémide Teva et le Zopiclone Teva ont été conditionnés, avait été perquisitionné. Cette perquisition n'avait, elle-aussi, rien donné.
Enfin, concernant le volet judiciaire de l'affaire, le parquet du Tribunal de grande instance (TGI) de Paris a annoncé fin juin le classement sans suite pour absence d'infraction de l'enquête préliminaire ouverte plus tôt dans le mois pour mise en danger de la vie d'autrui, tromperie aggravée, administration de substances nuisibles, homicides et blessures involontaires.