Après une opération chirurgicale, bon nombre de patients souhaitent rentrer au plus vite chez eux. Quelques médecins, comme au CHU de Strasbourg par exemple, ont le même objectif et pratiquent la récupération accélérée après chirurgie (Raac).
La Raac, un véritable parcours de soins
Tout d’abord, il faut savoir que la récupération accélérée après chirurgie est une approche de prise en charge globale, qui fonctionne en trois phases: avant, pendant et après l’opération. Les objectifs clé sont d’informer le patient et le former à la démarche, anticiper l’organisation des soins et la sortie du patient, réduire les conséquences du stress chirurgical, contrôler la douleur dans toutes les situations et favoriser et stimuler l’autonomie des patients, comme l’explique la Haute Autorité de santé (HAS).
Concrètement, la récupération accélérée après chirurgie s’illustre par supprimer des médicaments donnés habituellement, éviter de faire faire au patient un jeûn prolongé avant l’opération, favoriser une anesthésie locale contre la douleur.
Qui est concerné ?
La Raac a initialement été développée dans les années 1990 par une équipe danoise. Au départ, elle était destinée aux interventions lourdes en chirurgies colorectale et digestive. Aujourd’hui, cette pratique s’est étendue à l’urologie (cystectomie, néphrectomie, prostatectomie), la chirurgie cardiovasculaire et thoracique, l’orthopédie (prothèses totale de la hanche et de genou), la chirurgie du rachis, la gynécologie (césarienne, hystérectomie, ovarioectomie). De plus, elle est actuellement en France pour opération de la cataracte, opération du strabisme ou encore pour des extractions dentaires.
Faire des économie
L’un des avantages de la récupération accélérée après chirurgie est qu’il s’agit d’un dispositif économique, parce que les patients restent moins longtemps à l’hôpital. Sur 1 100 patients opérés d’une prothèse de la hanche, la durée de séjour grâce à la Raac est de 3,3 jours en moyenne, contre 7,5 d’habitude. De plus, le taux de ré-hospitalisation est de 3,8%, contre 13,2% en moyenne.