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Compléments alimentaires

Inflammation : les oméga-3 ne sont pas aussi bénéfiques que l’on croit

Par Mégane Fleury

La consommation de compléments alimentaires riches en oméga-3 ou en vitamine D ne permettrait pas de prévenir l’inflammation systémique. 

Dmitrii Ivanov/istock

L’effet des compléments alimentaires n’est pas toujours garanti. Des chercheurs américains montrent que les bienfaits supposés des acides gras oméga-3 et de la vitamine D sur l’inflammation systémique ne sont pas garantis. Dans la revue spécialisée Clinical Chemistry, ils constatent que, sur une période d'un an, il n’y a pas de différence entre les participants qui en prennent et ceux qui n’en consomment pas. 

L'inflammation est lié à de nombreuses maladies 

L’inflammation systémique est une réaction de l’organisme à une pathologie, une infection ou toute forme d’agression. Elle peut être le symptôme de maladies cardiaques, d’un cancer ou encore d’une maladie neurodégénérative comme Alzheimer. D’après les chercheurs, de nombreuses personnes consomment des oméga-3 et de la vitamine D sous forme de compléments alimentaires pour se protéger de l’inflammation. 

Les scientifiques se sont intéressés à trois biomarqueurs : interleukin 6 (IL-6), le gène de récepteur de facteur de nécrose tumorale 2 (TNFR2) et le taux de protéine C réactive haute sensibilité (PCRhs). Ces trois marqueurs sont un outil de diagnostic pour les médecins lorsqu’il s’agit d’évaluer le niveau d’inflammation. Les 1 500 participants ont subi des tests au début et à la fin de l’étude, soit un an après. Dans l’intervalle, une partie a pris des oméga-3 et/ou de la vitamine D tous les jours, l’autre a reçu des placebos. 

Des compléments bien assimilés, mais des bénéfices absents 

Au bout d’un an, les chercheurs ont constaté que les participants prenant des compléments alimentaires les assimilaient bien, car leurs niveaux de vitamine D et d’oméga-3 dans le sang ont significativement augmenté. En revanche, aucun des complément n’a permis de réduire les taux des bio-marqueurs de l’inflammation. Les personnes qui prenaient de la vitamine D avaient même un taux d’IL-6 plus élevé de 8,2%, en comparaison à ceux qui n’avaient accès qu’au placebo. 

Les chercheurs concluent que la supplémentation n'a pas d'intérêt dans la prévention de l'inflammation et veulent maintenant travailler sur les effets de ces compléments alimentaires sur les maladies cardiovasculaires et le cancer.