38 personnes intoxiquées dans le Sud-est de la France entre le 7 octobre et le 12 novembre. Toutes ont été contaminées par un parasite : le cryptosporidium. Les autorités de santé mènent actuellement des investigations sur l’eau du robinet.
Une maladie inconnue chez l’homme jusqu’aux années 1980
"Ce parasite est présent naturellement dans l’environnement", précise un communiqué de l’ARS Provence-Alpes-Côte d’Azur paru le 15 novembre 2019. Il existe deux manières d’être contaminé : soit par le contact avec un humain ou un animal porteur du parasite ou en consommant de l’eau ou des aliments contaminés. "Il s’agit d’un parasite mal connu chez l’homme jusque dans les années 80, explique le professeur Pierre Marty à Nice-matin. Les vétérinaires en revanche le connaissent bien parce qu’il est responsable de diarrhées chez les chevreaux et les veaux. On a commencé dans les années 80 à avoir des cas chez des humains accusant une baisse d’immunité."
Des diarrhées, des vomissements et de forts maux de ventre
Les personnes contaminées souffrent de diarrhées, de vomissements, de fortes douleurs abdominales, fatigue et fièvre. Dans certains cas, les personnes sont infectées sans ressentir aucun de ces signaux. Lorsqu’on est en bonne santé, la guérison est spontanée, même si les symptômes peuvent durer plusieurs semaines. Chez les personnes immunodéprimées, la maladie peut avoir des conséquences plus graves. Si les diarrhées persistent, il est recommandé de consulter un médecin.
L’eau du robinet soupçonnée
Est-ce l’eau du robinet qui a provoqué ces nombreuses contaminations ? L’ARS mène des investigations sur les réseaux d’eau potable et sur de possibles dégradations des canalisations. Les résultats seront disponibles d’ici quelques jours. Pendant ce temps, l’eau reste contrôlée et comme aucune anomalie n’a pour l’instant été détectée, aucune restriction de consommation n’est mise en place, précise l’ARS.