50 000 euros pour poursuivre les recherches avec son équipe. Aurélie Tchoghandjian a remporté, vendredi 15 novembre, la bourse de la Fondation pour la recherche sur le cancer. La chercheuse du CNRS à Marseille travaille sur les glioblastomes, des tumeurs du cerveau. Son approche vise à trouver un traitement capable de cibler la tumeur et son environnement.
Aujourd'hui à Marseille, la @FondationARC remet un chèque de 50 000€ à Aurélie Tchoghandjian-Auphan, en présence de nos donateurs, pour ses recherches sur les #glioblastomeshttps://t.co/1nAmj8xhc3
— Fondation ARC (@FondationARC) November 15, 2019
Une méthode de traitement non-changée depuis 2005
Le glioblastome est la tumeur cérébrale la plus fréquente. D’après Orphanet, elle est localisée la plupart du temps dans les hémisphères cérébraux mais peut se trouver partout dans le système nerveux central. Pour la soigner, il faut d’abord réaliser une chirurgie pour la retirer, puis une radiothérapie et enfin une chimiothérapie : toutes ces procédures ciblent les cellules cancéreuses et/ou les cellules vasculaires présentes dans la tumeur. Il s’agit de la méthode de traitement protocolaire depuis 2005.
"Depuis cette date, malgré toutes les connaissances sur ces tumeurs, nous ne sommes pas arrivés à trouver de meilleur traitement", explique à 20 minutes, Aurélie Tchoghandjian. Ce type de tumeur est très agressif. En moyenne, les patients survivent 14 mois.
La chercheuse s’intéresse à de nouvelles formes de traitement ciblant les molécules capables d’agir sur la tumeur et leur environnement. "Je m’intéresse à de petites molécules synthétiques dérivées de protéines appelées SMAC, et capables de réenclencher le processus de mort des cellules cancéreuses, explique-t-elle. On sait qu’elles peuvent être de bonnes candidates pour cibler la vascularisation cérébrale."
Mieux comprendre le rôle de certaines cellules immunitaires
Les premières expériences réalisées montrent que cette technique permet de réduire la taille des tumeurs et que des cellules immunitaires s’accumulaient autour d’elles. "Ces cellules sont-elles bonnes ou mauvaises pour la tumeur ? Contribuent-elles à la régression de la tumeur, ou au contraire participent-elles à la mise en place d’une résistance au traitement ?", se questionne la scientifique auprès de 20 minutes. La bourse reçue lui permettra de savoir si ces cellules immunitaires sont bénéfiques ou néfastes pour le traitement. Chaque année, environ 2 700 personnes sont touchées par ces tumeurs en France.