Trouver un médecin traitant peut devenir un vrai parcours du combattant. L’association UFC-Que Choisir a mené une enquête au mois de juin 2019. Elle constate que 44% des médecins généralistes refusent de nouveau patient.
[#Santé] Près d'un #médecin #généraliste sur deux refuse de nouveaux patients ! L'@UFCquechoisir demande à @agnesbuzyn des mesures d’urgence pour garantir à chaque Français l’accès à un #MédecinTraitant.#AccèsAuxSoins #DésertsMédicaux https://t.co/OEB7Wcq1lv
— UFC-Que Choisir (@UFCquechoisir) November 21, 2019
Des médecins débordés
UFC - Que Choisir a interrogé 2 770 médecins. Sur l’ensemble, près de la moitié a déclaré ne pas prendre de nouveau patient et 9% veulent rencontrer une première fois le patient avant d’accepter d’être son médecin traitant. La majorité d’entre eux expliquent qu’ils ont déjà trop de patients pour en prendre de nouveau, et 14 % justifient leur refus par un départ à la retraite.
Des différences territoriales
Selon les régions, le nombre de médecins généralistes aptes à recevoir de nouveaux patients varie. En Meurthe-et-Moselle et dans le Bas-Rhin, un médecin sur cinq refuse les nouveaux patients, alors qu’ils sont 78% en Charente, 70% dans l’Allier et 86% en Seine-et-Marne. La taille de la ville a aussi une influence sur la disponibilité des médecins. Dans les communes de moins de 3 000 habitants, le taux de refus est de 33%, de 52% dans les villes de 10 000 à 100 000 habitants et de 34% dans les villes de plus de 100 000 habitants. Au total, un Français sur dix n’aurait pas de médecin généraliste.
La possibilité d’un recours auprès de l’Assurance maladie
Avoir un médecin traitant permet d’être mieux remboursé par la Sécurité sociale. La prise en charge est de 70% contre 30% en l’absence de médecin traitant. Si vous devez trouver un médecin traitant, vous pouvez consulter le site de l’Assurance maladie, qui recense les médecins généralistes. En cas d’échec, le médiateur de la caisse primaire d’assurance maladie a pour mission de vous aider à trouver une solution.
La télémédecine, une solution ?
Le développement de la télémédecine a plusieurs objectifs, dont la lutte contre les déserts médicaux. Elle devrait aider les patients à trouver plus facilement un médecin traitant. Depuis septembre 2018, elle est prise en charge par l’Assurance maladie. D’après les premiers chiffres, la majorité de ces consultations en ligne est réalisée en Île-de-France. Au total, il y a eu 60 000 téléconsultations entre septembre 2018 et septembre 2019, contre environ 350 000 millions de consultations physiques chaque année.