Les stérilets Ancora et Novaplus, commercialisés par Eurogin, et le stérilet Sethygyn, du fabricant Euromedial, ne seront désormais plus commercialisés en France.
Jeudi 28 novembre, l’Agence nationale du médicament et des produits de santé (ANSM) a annoncé dans un communiqué que ces trois dispositifs intra-utérins (DIU) ne devaient en conséquence plus être distribués et posés. Ils font également l’objet d’un rappel dans le circuit de distribution.
En cause, précise l’ANSM : un niveau d’information “insuffisant quant à la conduite à tenir en cas d’expulsion partielle ou totale du stérilet, alors qu’il est indispensable de consulter son professionnel de santé dans cette situation”, mais aussi un risque de rupture du DIU lors de son retrait.
Ainsi, elle rappelle aux “sociétés qui fabriquent ces stérilets, les mettent sur le marché ou les distribuent en France (Eurogine et Euromedial)” qu’elles ont “l’obligation de retirer l’ensemble des stérilets concernés par cette décision de tous les lieux où ils sont disponibles.”
Pas de retrait du stérilet s’il a été posé depuis moins de 3 ans
Les quelques 200 000 femmes portant les stérilets Ancora, Novaplus et Sethygyn doivent-elles alors se faire retirer préventivement leur stérilet ?
Non, recommande l’ANSM, “lorsqu’ils ont été posés depuis moins de trois ans”. Au-delà de cette période, toutefois, le risque d’expulsion semble plus important. Il convient donc aux femmes concernées de se rapprocher de leur médecin.
L’agence sanitaire invite aussi les porteuses de ces trois DIU à “rester attentive aux signes pouvant évoquer une expulsion”. Parmi ceux-ci, “un fil de traction du stérilet absent ou plus long que prévu”, “une douleur abdominale”, des “saignements entre les règles ou après un rapport sexuel” ou encore des “douleurs lors des rapports sexuels”.
Certaines expulsions spontanées de stérilet sont toutefois asymptomatiques
Aussi, dans le doute, l’ANSM invite les femmes à consulter “dès que possible le professionnel de santé qui assure habituellement [leur] suivi gynécologique” et d’utiliser une autre méthode de contraception jusqu’à la consultation.
Elle rappelle aussi qu’une “expulsion de stérilet peut remettre en cause l’efficacité de la contraception et exposer à un risque de grossesse non désirée” et qu’une contraception d’urgence est donc à envisager pour les femmes ayant eu des rapports dans les cinq derniers jours après suspicion d’expulsion.