Snacks salés et sucrés, sodas, yaourts à boire, barres protéinées ou encore céréales du petit-déjeuner… Que ce soit dans nos placards de cuisine ou dans les rayons des supermarchés, les aliments ultra-transformés occupent souvent une place de choix.
Pourtant, les Français s’estiment mal, voire pas du tout informés quant à ces derniers. C’est ce que met en lumière un sondage Ifop réalisé pour la start-up médicale Siga, qui vise à améliorer et promouvoir la qualité des aliments proposés aux consommateurs. Réalisé en ligne en novembre, le sondage Ifop montre la méconnaissance totale qu’ont les Français sur ces aliments, pourtant associés à des risques pour notre santé, parmi lesquels l’obésité et les surpoids, les maladies cardiovasculaires ou encore le développement de certains cancers.
Un manque flagrant d’information
Les résultats du sondage sont édifiants. Ainsi, 70% des Français se disent aujourd’hui mal informés (voire pas du tout) sur les aliments ultra-transformés. Ce déficit d’information touche principalement les jeunes (79% des moins de 25 ans) et les ouvriers (78%).
Les personnes interrogées sont aussi, dans leur majorité (68%), peu ou pas informées sur les effets délétères de ces aliments ayant subi un procédé de transformation excessif sur la santé. Et, parmi les personnes déclarant avoir entendu parler des aliments ultra-transformés, 84% citent les médias comme source d’information… et seulement 12% évoquent un professionnel de santé.
Des aliments néfastes pour notre santé
Pourtant, ces dernières années, les études pointant les risques des aliments ultra-transformés sont nombreuses. En 2018, une étude française publiée dans le British Medical Journal suggérait que la consommation de ces produits accentuait le sur-risque de cancer : une augmentation de 10% des aliments ultra-transformés dans le régime alimentaire serait, selon ses auteurs, associée à une augmentation de 12% du risque global de cancer et de 11% du risque de cancer du sein.
Ces aliments industriels ont aussi leur rôle à jouer dans le développement du surpoids et de l’obésité. En 2016, une étude espagnole parue dans l’American Journal of Clinical Nutrition rapportait que les personnes consommant plus d’aliments ultra-transformés avaient un risque de surpoids et d’obésité augmenté de 26%. Une autre étude publiée en mai 2019 dans Cell Metabolism a établi que ces aliments nous poussaient à manger davantage, tandis que des travaux dévoilés en juillet a mis en évidence leur consommation et une prise de poids plus rapide.
D’autres études ont aussi établi un lien entre aliments ultra-transformés et hypertension artérielle, dépression ou microbiote altéré.