L’activité physique, la perte de poids et l’alimentation sont les trois principales manières d’agir sur le développement du diabète de type 2. La communauté médicale recommande généralement aux patients de manger de plus petites portions à intervalles réguliers : six petits repas par jour par exemple. Des chercheurs de l’université de Tel Aviv prouvent le contraire : dans Diabetes Care, ils expliquent qu’il faudrait plutôt suivre son rythme biologique.
Un diabète très répandu
Le diabète de type 2 est un trouble du métabolisme : la concentration de glucose dans le sang est trop élevée. Les personnes atteintes souffrent d’un risque plus élevé d’infarctus du myocarde. 90% des diabétiques sont atteints de diabète de type 2. En France, plus de 3 millions de personnes reçoivent un traitement contre le diabète.
Plus de médicaments et d’injections d’insuline
"Le régime traditionnel pour les personnes atteintes de diabète recommande six petits repas répartis dans la journée, explique Daniela Jakubowicz, mais cela n’est pas efficace pour le contrôle de la glycémie, ce qui fait que les personnes diabétiques doivent prendre des traitements supplémentaires et de l’insuline." Ces injections additionnelles seraient à l’origine de prise de poids, et à terme, de nouvelles hausses de la glycémie. Dans cette nouvelle recherche, la scientifique et son équipe ont étudié l’intérêt d’un régime basé sur trois repas par jour, avec des portions plus riches en amidon le matin.
Perte de poids et meilleure glycémie
28 personnes atteintes de diabète de type 2 ont participé à l’étude, réparties en deux groupes. Le premier a suivi un régime composé de six repas, le second de trois repas. Pour ces derniers, l’alimentation devait suivre le rythme naturel : un petit-déjeuner consistant, un déjeuner raisonnable et un dîner léger sans amidon, ni sucre, ni fruit.
Au bout de 12 semaines, les chercheurs ont constaté que les participants ayant pris six repas n’avaient pas perdu de poids et que leur glycémie ne s’était pas équilibrée, pour les autres, c’était tout l’inverse. "Leur besoin de médicaments contre le diabète, en particulier l’insuline, a chuté", souligne le Dr Jakubowicz. Selon elle, cela pourrait avoir d’autres effets bénéfiques notamment sur le risque de maladie cardiovasculaire ou de cancer, qui sont aussi associés à des gènes de l’horloge biologique. "Il faut manger comme un roi le matin, comme un prince le midi et comme un pauvre le soir" : le dicton n’a jamais été aussi vrai !