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Journée nationale le 12 décembre

Fibrillation atriale : "j'étais à environ 150 pulsations"

Par Camille Sabourin

A l'occasion de la journée de sensibilisation de la fibrillation atriale le 12 décembre, Pourquoi Docteur a recuelli le témoignage d'un malade traité à la Pitié-Salpêtrière. 

jacoblund/iStock

A l'occasion de la journée de sensibilisation à la fibrillation atriale ou fibrillation auriculaire le 12 décembre, Pourquoi Docteur a recueilli le témoignage d'un patient traité pour ce trouble du rythme cardiaque à la Pitié-Salpêtrière (Paris). 

“Je vais avoir 70 ans. J'ai été enseignant pendant une quarantaine d'années et depuis 2014 je suis à la retraite. Voilà. Donc actuellement je vais bien. J'essaie d'avoir une bonne activité sportive, notamment de la gym quasiment tous les jours.

Au dernier trimestre de 2015, au retour d’un voyage en Espagne, j'ai eu une bronchite très importante. J’ai donc été voir le médecin généraliste qui m’a mis sous antibiotiques. Mais cette bronchite n'est pas passée. Donc j'ai re-eu un nouveau traitement antibiotique et de la cortisone. Et ça ne passait toujours pas. Vers décembre 2015 je me suis senti vraiment essoufflé. J'avais les pieds qui gonflaient. Et là, pour des raisons un peu bizarres, on est entré dans une errance médicale et mon problème n’a pas été diagnostiqué immédiatement.

Vers la fin de l'année, je suis retourné voir mon médecin généraliste en lui disant que je n'allais pas bien du tout. J'avais les pieds gonflés, il m'a ausculté et il s'est rendu compte que j’avais un cœur qui battait anormalement vite. J'étais environ à 150 pulsations. Donc il m'a pris un rendez vous chez mon cardiologue de ville qui m’a tout de suite dit qu’il fallait que je sois hospitalisé.    

“Un seul choc a suffit pour remettre mon cœur en rythme”

Mais comme c'était la veille du Jour de l’An, c'était très compliqué et il m'a donné un traitement. Mais j'ai réussi à avoir un rendez vous à l'hôpital de la Pitié et j'ai été hospitalisé le premier de l'an 2016. J’ai donc eu une coronarographie, puis ensuite un choc électrique. Je n’en garde évidemment pas de souvenirs puisque j'étais anesthésié. Mais au réveil j'avais retrouvé un rythme cardiaque normal, d'environ 70 pulsations. D'après ce que les médecins m'ont dit à l'époque, un seul choc avait été nécessaire pour remettre mon cœur en rythme.

Et au réveil, j'étais un peu euphorique, je me souviens. Je pense que c'est l'anesthésie qui doit avoir des composants euphorisants. On m'a dit que mon rythme était OK et j'étais content. Après quoi, je suis resté deux jours en observation, j'ai été hospitalisé environ une semaine. Puis, je suis rentré chez moi avec comme conseil de bien suivre mon traitement. A la sortie on m'a prescrit un stage de réhabilitation cardiaque. J'ai fait ça dans un hôpital qui est pas loin de chez moi. Je ne me souvient plus du nom. C'est près de la gare du Nord. C’était le matin : une demi-heure de gym, une demi-heure de vélo ou de training et aussi de la gymnastique dans l'eau, dans une piscine.  

Possible ablation atriale  

J'ai fait ça un mois. Il y avait aussi un entretien avec des cardiologues et un entretien avec un psychologue et une diététicienne. J’ai trouvé que c'était très bien fait, très complet et j'ai l'impression que ça me faisait énormément de bien. D'autant plus que je ne faisais pas de sport et donc là je me suis remis à faire du sport. Donc, quelque part, mon accident a été un mal pour un bien. Puisque ensuite évidemment j'ai, sur les conseils du médecin et aussi parce que je me sentais bien, continué une activité sportive. 

Aujourd’hui je prends un bêta bloquant et un anticoagulant, un médicament pour réguler la tension et un pour réguler le cholestérol. Je vais bien. Mais d'après mon cardiologue, qui a sans doute raison, l'arythmie est là. Il m’a donc suggéré de faire une ablation atriale. L’opération aura lieu le 28 janvier : ce sera soit une exploration soit une ablation, en fonction de ce qu'il vont voir.”