Plus de 4 000 passages aux urgences et 1 400 hospitalisations : la bronchiolite s’installe en France. L’épidémie est présente dans toute les régions métropolitaines à l’exception de la Corse, placée en phase pré-épidémique par Santé publique France.
Une majorité d’enfants de moins d’un an
Dans la grande majorité des régions françaises, le nombre de passage aux urgences et de visites de SOS Médecins pour des bronchiolites est en hausse. L’épidémie a démarré en décembre et s’est très vite étendue sur le territoire. Au total, 4 042 enfants de moins de deux ans sont passés aux urgences pour cette maladie. Près de 90% d’entre eux avaient moins d’un an. Les Antilles sont également concernées, sauf l’île de Saint-Martin, passée en phase post-épidémie.
[#Bronchiolite] Épidémie en cours dans toutes les régions métropolitaines, excepté en Corse https://t.co/gVMjo5NXd4
— SantépubliqueFrance (@santeprevention) December 11, 2019
Des précautions simples pour limiter la transmission
???? Se laver les mains
???? Éviter les sorties dans des endroits publics confinés
???? Aérer 10 min chaque jour pic.twitter.com/iOFfS2GyPh
Une maladie très contagieuse
La bronchiolite est une infection virale très contagieuse : chaque année, elle touche environ un tiers des enfants de moins de deux ans. Les principaux symptômes sont la toux ainsi qu’une respiration sifflante et rapide. Le virus est présent dans la salive et les sécrétions nasales, et se transmet ensuite de personne à personne ou par des objets contaminés. Dans la plupart des cas, la maladie est bénigne.
La kinésithérapie n’est plus recommandée
En novembre, la Haute Autorité de santé a publié de nouvelles recommandations concernant la bronchiolite. Elle affirme que la kinésithérapie respiratoire est inefficace dans le traitement de la maladie. Cette méthode repose sur des techniques de manipulation, notamment des pressions sur la cage thoracique, pour évacuer les sécrétions qui bloquent la respiration. Désormais ce type de thérapie est non-recommandée à l’hôpital et contre-indiquée en médecine de ville. Le Dr Christophe Marguet, pneumo-pédiatre au CHU de Rouen et co-auteur de ces recommandations précise au Figaro : “non-recommandée ne veut pas dire interdit, mais il faut sortir de l’habitude consistant à prescrire cette technique après tout diagnostique de bronchiolite”. Une grande partie des cas est soignée grâce à des nettoyages du nez, du paracétamol et une bonne hydratation. D’après l’Assurance maladie, chaque année, 500 000 enfants seraient touchés par cette infection.