Peu dormir est mauvais pour la santé, trop dormir ne serait pas mieux. D’après une étude parue dans la revue Neurology, les personnes qui font de longue sieste le midi ou qui dorment plus de 9 heures par nuit sont exposées à un risque plus élevé d’AVC.
New Study Published in @GreenJournal: Take Long #Naps? #Sleep More than Nine Hours a Night? Your #StrokeRisk May Be Higher. https://t.co/UryJzVArpG #Stroke #Neurology pic.twitter.com/yR8eg7LWIN
— AAN (@AANMember) December 11, 2019
Des sexagénaires suivis pendant 6 ans
Plus de 30 000 personnes, âgées de 62 ans en moyenne, ont été recrutées pour cette étude. Pendant 6 ans, les chercheurs les ont suivies et ont recueilli des informations sur leurs habitudes de sommeil, leur hypertension, leur éventuel diabète, etc. Au total, plus de 1 500 participants ont été victime d’un AVC.
Sieste trop longue ou nuit de 9 heures : des risques similaires
8% des participants dormaient plus de 90 minutes le midi, leur risque d’AVC était 25% supérieur à celui de ceux qui dormaient moins de 30 minutes à la pause déjeuner. Les gros dormeurs, qui passent plus de 9 heures à dormir chaque nuit, représentaient près d’un quart des sondés. Leur risque d’AVC était 23% plus élevé en comparaison aux personnes qui dorment entre 7 et 8 heures par nuit. En additionnant les facteurs de risque, les chercheurs sont parvenus à la conclusion que les personnes qui font des siestes et des nuits longues ont un risque d’AVC 85% plus élevé que les autres. Un sommeil de mauvaise qualité est aussi néfaste pour la santé : pour les personnes concernées, le risque d’AVC est supérieur de 29%.
Des constats déjà réalisés en 2013
"Des recherches supplémentaires sont nécessaires pour comprendre pourquoi les siestes et nuits longues sont associées à un risque supérieur d’AVC, précisent Xiaomin Zhang, l’un des auteurs de l’étude, dans un communiqué, mais des études précédentes ont montré que les amateurs de longues siestes et/ou nuits ont des modifications néfastes de leur taux de cholestérol et souvent des tours de taille plus importants." En 2013, une étude du centre de contrôle des maladies aux Etats-Unis constatait déjà qu’un sommeil trop long pouvait être un facteur de risque. L'équipe de recherche avait constaté que ceux qui dormaient plus de 9 heures par nuit avaient un risque supérieur d’AVC, d’insuffisance coronarienne et de diabète. Ces gros dormeurs représentaient seulement 4% du total de l’échantillon.