Responsables de plus de 30% de la mortalité, les maladies cardiovasculaires constituent à ce jour la première cause de décès au monde. En France, elles sont à l’origine de 150 000 morts par an, ce qui les place en 2e position après le cancer.
L’athérosclérose est l’une des causes principales d’infarctus du myocarde (120 000 cas par an), d’accidents vasculaires cérébraux (150 000 victimes par an), des pathologies pouvant entraîner de lourds handicaps voire le décès. Cette maladie cardiovasculaire se caractérise par l’apparition de “plaques d’athérome” sur la paroi interne des artères, appelée endothélium. Comme l’explique Le Figaro, ces plaques, composées de corps gras, de fibrose et de dépôts calciques sont le résultat d’un phénomène inflammatoire qui associe une fibrose au LDL cholestérol.
Des symptômes à ne pas ignorer
D’abord asymptomatique, l’athérosclérose peut à terme, obstruer de manière plus ou moins brutale les artères, ce qui peut conduire à une maladie cardiaque et à un accident vasculaire cérébral (AVC).
L’athérosclérose est également responsable de 90% des cas d’angine de poitrine, ou angor stable. La prévalence de l’angine de poitrine est difficile à évaluer. Cette maladie n’est pas à prendre à la légère, puisque l’une de ses principales complications est l’infarctus de myocarde.
D’où la nécessité de prendre garde à l’apparition de symptômes qui peuvent mettre sur la piste d’une rupture de plaque d’athérome : essoufflement à l’effort ou à la marche, vertiges, douleur thoracique, mais aussi instabilité de la marche, troubles de la vision ou modifications du rythme cardiaque.
Comment prévenir l’athérosclérose ?
S’il existe une susceptibilité familiale ou génétique à l’athérosclérose, la maladie est, dans 80% des cas, évitable. “L’athérosclérose est favorisée par le tabagisme, la sédentarité, le surpoids, une alimentation trop sucrée, trop grasse, trop salée. L’âge et l’hérédité entrent également en cause, mais ne sont pas évitables”, explique ainsi au Figaro Claire Le Hello, professeur de médecine vasculaire au CHU Nord de Saint-Etienne.
Peu exposées avant l’âge de 50 ans, les femmes sont tout aussi touchées que les hommes après la ménopause.
Il est toutefois possible de réduire son risque d’athérosclérose en évitant de fumer, en pratiquant une activité physique régulière, en adoptant une alimentation saine, en limitant sa consommation d’alcool et en réduisant son niveau de stress.
Il est aussi important d’avoir un bilan complet de dépistage des facteurs de risque cardiovasculaire, en particulier en cas d’antécédents familiaux de maladie cardiovasculaire. “Le score calcique est un outil parmi les plus efficace pour prévenir le risque d’infarctus”, assure le docteur Patrick Assyag, cardiologue à Paris. Des examens complémentaires sont ensuite pratiqués : une auscultation du cœur, des artères, un “examen cutané des pieds pour l’artérite, la palpation des pouls, la mesure de la tension artérielle prise aux deux bras et aux deux jambes, sans oublier la mesure du périmètre abdominal”, poursuit la docteure Claire Mounier-Véhier, cheffe de service à l’Institut cœur poumon au CHRU de Lille et présidente honoraire de la Fédération française de cardiologie. Enfin, un bilan biologique standard et une mesure de la tension sont aussi recommandés.