Mi-décembre, une Américaine de 17 ans est morte en Floride après développé une encéphalite, inflammation du cerveau, à cause de la mononucléose. Pourtant, la plupart du temps, cette maladie contagieuse, communément connue sous le nom de « maladie du baiser » est relativement bénigne. Pourquoi Docteur fait le point.
La mononucléose, qu’est ce que c’est ?
La mononucléose ou maladie du baiser est due à l’infection par le virus Epstein-Barr. Extrêmement répandu, il se transmet le plus souvent par la salive et le sperme lors de rapports sexuels, par contact avec des objets contaminés ou par transfusion sanguine. Dans ce cas, le risque de contagiosité est toutefois très faible. Mais le VIH, la rubéole, l’hépatite et l’adénovirus, peuvent également entraîner la maladie. Toutefois, dans la grande majorité des cas, ce virus n’entraîne pas d’infection et est inoffensif, colonisant le patient sans même qu’il ne s’en aperçoive.
Qui est touché ?
Chaque année en France, entre 70 000 et 100 000 personnes contractent la mononucléose. Si elle touche surtout les jeunes de 15 à 25 ans, il arrive également qu’elle survienne dans l’enfance et passe inaperçue. Ainsi, à cinq ans, 50% des personnes en sont porteuses contre 90% à 40 ans. Pour diagnostiquer la maladie, le médecin fait un prélèvement de sécrétions dans la gorge. Puis, le monotest ou d'autres tests sanguins sont utilisés pour confirmer le diagnostic.
Quels sont les symptômes ?
Il se passe environ quatre à six semaines entre le début de l’infection et l’apparition de la mononucléose. Quand elle se manifeste, le patient ressent le plus souvent de la fièvre, un mal de gorge, une grande fatigue, des douleurs musculaires, des maux de tête et une perte de l’appétit. Il arrive également que certains souffrent d’une conjonctivite ou d’éruption cutanée. Les symptômes durent généralement entre deux à quatre semaines. Toutefois, chez certaines personnes, la maladie peut persister pendant six mois ou plus.
Quels traitements ?
Aucun traitement n’existe contre la mononucléose. Les malades sont encouragés à boire beaucoup d’eau pour rester bien hydratés, à dormir le plus possible et à prendre des antalgiques pour soulager l’état grippal.
Quelles complications possibles ?
Bien qu’elle entraîne la prolifération de certaines cellules du sang, la mononucléose est, la plupart du temps, une maladie bénigne. Il arrive toutefois, rarement, qu’elle entraîne un gonflement de la rate. Une douleur est alors localisée en haut et à gauche de l’abdomen. Si la rate éclate (0,5 à 1% des cas de mononucléose), le malade souffrira d’un saignement et de douleurs dans tout l’abdomen, ce qui nécessite une chirurgie immédiate sous peine de perdre la vie. Dans certain cas, également rarissimes, le virus Epstein-Barr peut également entraîner une augmentation importante du volume des amygdales, ce qui peut obstruer les voies respiratoires et entraîner d’importantes difficultés à respirer. Enfin, le système nerveux et les globules rouges peuvent également être touchés et entraîner une hépatite, une jaunisse, une méningite, une anémie hémolytique, ou, comme pour la jeune Américaine, une encéphalite (inflammation aigüe du cerveau).