“An apple a day keeps the doctor away”. Ce proverbe anglais, d’origine galloise, signifie en français “une pomme par jour éloigne le docteur pour toujours”. Mais scientifiquement, est-ce que cela tient la route ? Il n’y a pas encore de preuve. Une équipe scientifique a en quelque sorte testé cette hypothèse en mesurant l’effet de la consommation de deux pommes par jour sur des adultes atteints de cholestérol. Leur étude est publiée dans la revue The American Journal of Clinical Nutrition.
Pour mener ces travaux, les chercheurs sont partis de plusieurs postulats. D’abord, la pomme est un fruit riche en fibres et en composés bio-actifs tels que les polyphénols. La pomme aurait également un effet sur le taux de lipides sanguins des patients. Cependant, il n’y avait pas encore eu à ce jour d’essais contrôlés et randomisés pour confirmer ces hypothèses.
Le taux de “mauvais cholestérol” a baissé…
Alors, l’équipe scientifique a décidé de réaliser elle-même cet essai clinique. Pendant huit semaines, un groupe de personnes mangeaient deux pommes par jour. Un autre groupe recevait une boisson isocalorique (c’est-à-dire avec le même nombre de calories). Après une pause de quatre semaines, les groupes étaient inversés. Lorsque les participants mangeaient des pommes, les chercheurs constataient que leurs paramètres sanguins, tels que la totalité des transporteurs du cholestérol et le “mauvais cholestérol” étaient plus bas. Aucun effet observé en revanche sur la pression artérielle et les autres marqueurs classiques des maladies cardiovasculaires.
Mais l’étude en elle-même est limitée
Même si ces résultats témoignent d’un effet bénéfique des pommes sur la santé, l’étude est limitée. En effet, les chercheurs n’ont pas pu utiliser de “pomme placebo”. Se servir d’une boisson isocalorique à la place ne fait pas entièrement l’affaire puisque cela consiste, finalement, à réduire la pomme à une somme de nutriments. Finalement, on peut dire que ce que montre l’étude, c’est qu’il vaut mieux manger une pomme que boire du jus de pomme en cas de cholestérol. Il existe toutefois des moyens connus et reconnus pour lutter contre les maladies cardiovasculaires. Le régime méditerranéen par exemple, composé de beaucoup de fruits et légumes, de légumineuses, de céréales et d’huile d’olive.