Biscuits “apéro”, sodas, yaourts à boire, céréales du petit déjeuner, plats préparés… Consommer des aliments industriels ultra-transformés peut-il avoir une influence sur le développement d’une pathologie répandue, telle que le diabète de type 2 ? La réponse est oui, selon les données de la cohorte NutriNet-Santé, qui collecte les informations sur ce que mangent les Français. À noter que cette cohorte est composée majoritairement de femmes (80%).
Une étude observationnelle
D’après l’étude, pour chaque augmentation de 10% d’aliments ultra-transformés dans une journée, le risque de développer un diabète de type 2 augmente lui aussi de 15%. C’est bien une corrélation que met l’étude en évidence et non pas une causalité, car elle est observationnelle. Ces statistiques sont significatives, même après certains ajustements et corrections, par exemple en prenant en compte d’autres caractéristiques (qualité globale de l’alimentation, co-morbidités associées ou encore variations de poids). Plus on mange d’aliments ultra-transformés, plus le risque de diabète augmente donc selon l’étude. Les dernières recommandations de Santé publique France vont dans ce sens. L’organisation conseille en effet de manger des produits frais.
Risques de diabète, mais aussi de cancer et de surpoids
Les produits alimentaires industriels sont souvent trop riches en sucres et en gras. Ces dernières années, de nombreuses études ont été publiées, soulignant les mauvais effets de ces aliments sur la santé: risques de surpoids et d’obésité, risque de cancers… En 2018, une étude française publiée dans la revue British Medical Journal suggérait que pour une augmentation de 10% de la consommation d’aliments ultra-transformés, le risque global de cancer augmentait de 12%, et le risque de cancer du sein de 11%. Pourtant, les Français s’estiment aujourd’hui encore trop mal informés sur le sujet. En effet, selon un sondage Ifop publié début décembre pour la start-up Siga, 7 Français sur 10 se disent aujourd’hui mal informés (voire pas du tout) sur les aliments ultra-transformés. Un déficit d’information qui touche particulièrement les jeunes (79% des moins de 25 ans) et les ouvriers (78%).