La graisse abdominale serait néfaste pour les capacités intellectuelles. Dans Brain, Behavior and Immunity, des chercheurs américains, de l’université de l’Iowa, constatent que les personnes ayant un surplus de graisse abdominale ont une fluidité cérébrale plus faible.
Les effets opposés de la graisse abdominale et de la masse musculaire
Les chercheurs ont collecté les données de plus de 4 000 personnes, âgées de 64 ans en moyenne et sans antécédent de troubles cognitifs. Sur une période de six ans, ils se sont intéressés aux liens entre la graisse abdominale, la masse musculaire et les modifications de l’intelligence fluide. Cette dernière désigne la capacité à se souvenir de quelque chose, à raisonner rapidement ou encore à analyser des situations, elle ne dépend pas des connaissances ou du quotient intellectuel de la personne. L’équipe de recherche a constaté que chez les participants ayant le plus de graisse abdominale, l’intelligence fluide diminuait avec l’âge. En revanche, les patients avec une forte masse musculaire étaient protégées de ce vieillissement accéléré. "L’âge chronologique ne semble pas avoir d’impact sur l’intelligence fluide à long terme, précise Auriel A. Willette, co-auteur de l’étude, c’est plutôt l’âge biologique, qui, dans ce cas, est caractérisé par la masse graisseuse et musculaire."
Le rôle du système immunitaire
Les chercheurs ont analysé l’influence du système immunitaire sur l’intelligence fluide. Chez les femmes, avec une surcharge pondérale localisée dans le ventre, la modification de deux types de globules blancs serait la cause de la réduction de l’intelligence fluide. Pour les hommes, un autre type de globule blanc serait impliqué.
Les bienfaits de l’exercice physique
Les conclusions de cette étude rappellent la nécessité de continuer à pratiquer un exercice physique quel que soit l’âge, pour maintenir la masse musculaire. "Si vous mangez correctement et que vous faites un peu de marche rapide, cela devrait vous aider à conserver votre rapidité intellectuelle", conseille l’auteur de l’étude. Une autre bonne raison d’ajouter le sport aux bonnes résolutions de la nouvelle année.