La gastro-entérite est le “méchant” cadeau qui va peut-être gâcher vos fêtes de fin d'année : les consultations sont depuis quelques jours en forte augmentation, notamment dans les Pays de la Loire, la Bourgogne-Franche-Comté et le Grand Est. Et comme chaque fin d'année lorsque la gastro-entérite menace la France, la plupart des cabinets de médecins affichent porte close ! Le nombre de cas reste égal aux années passées. Dans 53% des cas recensés, il s’agit d’hommes âgés d’environs 25 ans.
Le “ras-le-bol” de notre corps
Cette épidémie est la conjonction de 3 phénomènes. D'abord une alimentation anarchique tant en quantité qu'en qualité. Oseriez-vous remplacer l'essence de la voiture par de l'huile ou de l'alcool ? C'est pourtant le régime que nous réservons à notre corps la dernière semaine de l'année. Alors celui-ci n'a d'autre façon de montrer son ras-le-bol qu'en débordant et en accélérant l'évacuation de ce trop plein de graisse et d'éthanol. Ce qui explique que la gastro-entérite se manifeste par une diarrhée brutale accompagnée de mal au ventre et de vomissements.
Cette réaction est majorée par la présence de virus ou de bactéries qui ont 2 origines bien spécifiques aux vacances de Noël. C'est en effet une période de l'année où la famille bouge beaucoup. La polka de nos mandibules s'accompagne de la valse des virus. L'oncle de Marseille retrouve le cousin de Lille pour réveillonner en Bretagne avec la sœur de Strasbourg expliquant ainsi la contamination extrêmement rapide de la France entière.
Les microbes aiment la promiscuité
La dernière cause tient dans notre mauvaise habitude de conserver trop longtemps et mal le surplus de nourriture non consommée pendant les réveillons. Les microbes aiment le réchauffage et la promiscuité pour se développer. Toutes conditions requises par exemple par une dinde aux marrons cuite le samedi soir et terminée le mardi midi.
Toutefois pas d'inquiétude, la gastro-entérite dans l'extrême majorité des cas passe vite à conditions de mettre son tube digestif au repos ou de lui offrir des produits asséchants comme le riz ou la carotte. Surtout, il faut boire beaucoup, beaucoup d'eau car la seule menace pour un organisme fragile comme celui d'un nourrisson ou d'une personne âgée est la déshydratation aiguë parfois rapide mais aussi hélas parfois gravissime. C'est d'ailleurs le seul problème posé par cette épidémie de gastro-entérites. Alors il faut considérer la déshydratation comme une urgence nécessitant la pose de perfusions. Pour les autres, repas et diètes à la maison, en n'hésitant pas à consommer de grandes quantités d'eau… et pour une fois d'ailleurs d'abuser de sodas à base de cola, quelle que soit la marque.