Saumon fumé, œufs de lymphe, Brie à la truffe, jambon de Parme…autant d’aliments qui font saliver rien que d’y penser. Sauf qu’ils comportent de nombreux dangers pour la santé des enfants, des femmes enceintes et des personnes âgées ou immunodéprimées. A la veille de Noël, voici la liste des ingrédients à surveiller ou à carrément éviter si vous faîtes partie des personnes à risque.
L’alcool
Pour les femmes enceintes, on ne le dira jamais assez, l’alcool est à proscrire. Même en période de fêtes. Car si une coupe de champagne ou un verre de vin ne peuvent probablement pas causer de dommages terribles au bébé, on ignore la dose à ne pas dépasser. L’eau et les jus de fruits sont donc recommandés. Si vous voulez varier les plaisirs, vous pouvez remplacer le caféine (les excitants sont également déconseillés pendant la grossesse) par des infusions d’anis ou de menthe, idéaux pour faciliter la digestion après de gargantuesques repas de fêtes.
Charcuterie, foie gras, poisson cru et fruits de mer
“De manière générale, il faut éviter tout ce qui est cru afin de limiter les risques d'infection à la toxoplasmose chez les femmes enceintes non immunisées. Cela concerne donc le foie gras non cuit, la charcuterie ou encore les poissons fumés. La toxoplasmose est un parasite qui se trouve dans la terre, il faut donc aussi préférer les légumes cuits aux crudités et s'assurer que les légumes sont parfaitement nettoyés”, explique la diététicienne Isabelle Maerten, dans une entrevue à Relax News. Cette maladie, généralement sans danger, peut provoquer de graves malformations chez le fœtus in utero.
Qui plus est, les poissons crus, fumés ou marinés, les huitres, ainsi que les coquillages et les œufs de poisson, peuvent contenir la listeria, responsable de la listériose. Cette dernière, est une maladie rare qui, contractée pendant la grossesse, peut avoir de graves conséquences pour le fœtus.
Viande
Attention à la viande mal cuite. “La viande peu cuite expose à la trichinose une maladie parasitaire liée à la trichine, un ver (classe des nématodes). Les animaux eux-mêmes contaminés par des larves de ver, sont porteurs de cette grave infection. Une fois ingérées, ces larves empruntent le réseau sanguin ou la voie lymphatique, pénètrent dans les cellules musculaires et s’y s’enkystent. Les principaux symptômes de la trichinose sont la fièvre, des douleurs abdominales, des diarrhées, nausées, vomissements… Le temps d’incubation est variable (1 à 3 semaines). La contamination est source de multiples complications (problèmes cardio-respiratoires, encéphalite…)”, alerte l’Observatoire des aliments sur son site.
Une viande peu cuite peut également héberger le parasite Toxoplasma gondii, responsable de la toxoplasmose. Et concernant le gibier, la chair peut contenir des traces de plomb laissées par les munitions. Or, chez la femme enceinte, le plomb expose le fœtus à un risque pour le développement cérébral à venir.
Lait cru et fromages au lait cru
Le lait cru n’étant pas chauffé, un problème pendant la traite ou une infection des mamelles peuvent entraîner la contamination du lait par des bactéries naturellement présentes dans le tube digestif des ruminants. Certaines d’entre elles peuvent être dangereuses pour les humains, à l’image de la listeria, les salmonelles ou d’E.coli.
En conclusion, si les femmes enceintes doivent absolument éviter les aliments cuits pendant Noël, elles peuvent tout de même s’autoriser du foie gras cuit, une dinde aux marrons et du fromage à pâte cuite, comme la mimolette ou le gouda. Quant au sucre (elles doivent faire attention à le limiter afin d’éviter le diabète gestationnel), une parte de buche est tout à fait autorisée un soir de fêtes.