Elle n’aura pas survécu à ses brûlures. Dimanche 29 décembre, soit une semaine après avoir été brûlée vive sur la table d’opération, une Roumaine de 66 ans est morte des suites de ses blessures, a annoncé lundi le ministère roumain de la Santé.
L’intervention, qui se déroulait dans le cadre de son traitement pour un cancer du pancréas, a entraîné une grave erreur médicale de la part des chirurgiens. Ces derniers ont utilisé un bistouri électrique qu’ils ont voulu désinfecter avec un désinfectant à base d’alcool.
Au contact de ce produit hautement inflammable, la patiente se serait “enflammée comme une torche”, a écrit sur sa page Facebook le député Emanuel Ungureanu. Il dit s’appuyer sur les témoignages du personnel médical de l'hôpital des urgences Floreasca de Bucarest où a eu lieu l’opération. Il a également annoncé porter plainte.
L’incendie, qui menaçait de se propager, a finalement été éteint par une infirmière qui a jeté un seau d’eau sur la patiente, ont raconté plusieurs témoins. Celle-ci a été brûlée sur 40% du corps.
Un système hospitalier vétuste
Le secrétaire d’État roumain à la Santé Horatiu Moldovan a mis en cause “les chirurgiens”, qui auraient dû “savoir qu’il est interdit d’utiliser un désinfectant à base d’alcool lors d’interventions chirurgicales effectuées avec un bistouri électrique”. Il a promis de faire toute la lumière sur cet “incident malheureux” et déplore avoir été mis au courant des dernières avancées par voie de presse.
De son côté, la famille de la victime a affirmé que le personnel hospitalier lui avait fait part d’un “accident” pendant l’opération mais n’a donné aucune précision sur la gravité des brûlures, ni la cause de celles-ci.
Selon l’AFP, qui relate l’histoire, le système hospitalier roumain pâtit toujours d'équipements vétustes et d'une pénurie de médecins et ce, malgré quelques améliorations permises par une hausse du budget de la santé ces dernières années.