On dit toujours que le 1er janvier est la meilleure date pour prendre de bonnes résolutions comme perdre le plus vite possible les kilos entassés au début de l’hiver et pendant les réveillons. Être fidèle, gentil avec sa femme, patient avec ses enfants. Ou encore boire moins et arrêter de fumer. D’ailleurs la vente des patches de nicotine ou les consultations anti-tabac sont là pour confirmer qu’il faut profiter de ces moments-clefs, où les décisions semblent plus faciles à prendre. Vous aurez remarqué que j’ai dit boire moins et arrêter de fumer. Et non pas l’inverse. Car il s’agit de problèmes de dépendance très différents. On sait en effet qu’il ne faut pas un nombre de cigarettes très élevé pour se retrouver dépendant. Avec le tabac, les faibles doses restent dangereuses même si plus on fume, plus on est à risque. D’ailleurs les cancers des fumeurs passifs nous rappellent qu’on peut risquer sa vie lorsque l’on travaille au contact du tabac – dans un bar par exemple – ou lorsque l’on vit avec un très gros fumeur. Les études sur ce sujet, longtemps tabou, sont implacables.
Pour l’alcool, le problème est différent. Sans tomber dans cette campagne scandaleuse de certains de nos hommes politiques – qui comptent d’ailleurs dans leur rang des médecins – pour autoriser la publicité pour les produits de la vigne, en particulier pour sensibiliser les adolescents, il est vrai que la consommation quotidienne de boissons alcoolisées – et pas seulement le vin comme on voudrait le faire croire en France – n’entraîne ni dépendance, ni problème de santé ! Il semble même – mais est-ce bien des travaux sérieux indépendants des lobbies viticoles ? – que la faible consommation d’alcool ait un effet bénéfique sur notre cœur et nos vaisseaux. Il faut rappeler également ce que l’on appelle faibles doses, ce que précise le ministère de la santé :
« Les risques liés à la consommation d’alcool pour la santé au cours de la vie augmentent avec la quantité consommée. Si vous consommez de l’alcool, pour limiter les risques pour votre santé au cours de votre vie, il est recommandé de :
- Limiter sa consommation à deux verres par jour maximum et de ne pas consommer d’alcool tous les jours : maximum 2 verres par jour et pas tous les jours. Soit pas plus de 10 verres standard par semaine.
- Avoir des jours dans la semaine sans consommation.
Il faut noter que la législation autorise une alcoolémie à 0,5 g/l ou à 0,2 g/l pour les détenteurs d'un permis de moins de deux ans, alors qu'il existe un sur-risque entre 0 et 0,5g/l.
Au-delà de ces limites, les ennuis de santé peuvent commencer et les avantages sont noyés par les inconvénients. C’est pour cette raison que l’on peut dire qu’il faut « moins boire » et non pas « ne plus boire ». C’est d’ailleurs un excellent test pour mesurer sa propre dépendance : toute personne qui n’arrive pas à limiter sa consommation, pendant 4 semaines, est dépendante et doit consulter. Rendez-vous en février pour les buveurs.
En revanche, pour les accros de la cigarette, pas d’autre alternative que l’arrêt brutal, aidé ou pas par le vapotage, les patches, chewing-gum, acupuncture ou hypnose… C’est mieux qu’au loto, même si on dit que c’est difficile, il y aura tout de même 30 à 40 % de gagnants.
À vos baskets !
Une des décisions les plus importantes de ce début d’année reste la reprise de l’activité physique. On y reviendra plus en détail mais quelques conseils :
- Prenez des mesures pour changer votre environnement et vos horaires.
- Changez votre routine quotidienne pour libérer du temps à ces objectifs.
- Passez moins de temps sur des activités qui n'ajoutent pas de valeur à votre journée… comme les jeux vidéo sur votre smartphone. Il existe, sur tous ces appareils, un compteur d’heures d’utilisation qui est édifiant !
- Analysez vos points faibles pour les comprendre et ne pas accuser les autres de votre faiblesse.
- Faites en sorte que votre entourage vous soutienne.
L’exercice physique va vous nourrir en énergie, même si, au début, vous allez connaître une petite période de fatigue beaucoup plus due aux effets de toutes vos petites addictions inconscientes qu’à l’effort physique lui-même. Vous allez sécréter des endorphines, des substances naturelles proches de la morphine qui vont vous remplir de bien-être et d’envie de poursuivre.
Vivez une vie de plus en plus active, progressivement et sans à-coups, en ne perdant jamais de vue vos objectifs de santé vous montrera de quoi vous êtes fait. En activant le circuit de la récompense dans votre cerveau, l’année commencera de la meilleure des façons.
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