L'épidémie de bronchiolite persiste et le nombre de cas a sévèrement augmenté ces derniers jours : 5 024 enfants de moins de 2 ans ont été amenés aux urgences la semaine dernière, soit 10% de plus que la semaine précédente, rapporte Santé publique France dans son dernier bulletin officiel (à télécharger en PDF).
Parmi eux, 4 454 (89%) étaient âgés de moins de 1 an. Dans le détail, 1 759 enfants (35%) ont été hospitalisés, dont 1 633 (93%) étaient âgés de moins de 1 an. Cette recrudescence de cas intervient dans un contexte déjà tendu puisque certains services pédiatriques sont saturés et en sous-effectifs.
La bronchiolite, une infection respiratoire fréquente
La bronchiolite dite “du nourrisson” est une infection respiratoire fréquente, le plus souvent bénigne, qui touche l’enfant de moins de deux ans, pendant l’automne et surtout l’hiver. Cette maladie très contagieuse se propage sur le mode épidémique. Elle se caractérise par une inflammation des bronchioles, les petits conduits respiratoires des poumons, due à un virus qui provoque une obstruction de ces bronchioles. Cette année, l’épidémie a touché toutes les régions métropolitaines ainsi que dans les Antilles, à l’exception de Saint-Barthélemy.
Dans 70 % des cas, la bronchiolite est due à un virus respiratoire syncytial (ou VRS). Dans 30 % des cas, il s’agit d’adénovirus, de virus parainfluenzae ou de rhinovirus. Une rhinopharyngite de l’enfant ou de l’adulte peut ainsi être responsable d’une bronchiolite chez un nourrisson présent dans l’entourage.
La kinésithérapie respiratoire : bien ou mauvais ?
Si la kinésithérapie respiratoire est devenue un réflexe pour de nombreux parents voulant faciliter la respiration de leur bébé, il est important de rappeler que la Haute autorité de Santé (HAS) a récemment publié de nouvelles recommandations jugeant la pratique inefficace chez les “nourrissons de moins de 12 mois ayant une première bronchiolite aiguë”. Elle suggère plutôt un “lavage de nez régulier (avec du sérum physiologique, NDLR) et la surveillance des signes d’aggravation”.