La migraine est la maladie neurologique la plus fréquente en France : sa prévalence est estimée à près de 20% de la population adulte, avec une prédominance féminine (environ 3 femmes pour 1 homme), selon la Fédération française de neurologie. Même si elle peut affecter les enfants et les personnes âgées, elle touche plus particulièrement les personnes entre 20 et 50 ans.
Dans les cas les plus sévères, la céphalée peut survenir tous les jours, devenir invalidante et altérer la qualité de vie (ralentissement fonctionnel, émotionnel et perte de productivité). “La résultante est que 35% des migraineux de la population générale ont une perte de productivité d’au moins 6 jours par trimestre, et que pour 20% des migraineux cette perte de productivité dépasse les 11 jours”, indique la Fédération.
Un espoir pour les patients
Mais comme le rapporte Le Monde, un nouveau traitement préventif a fait ses preuves : des injections mensuelles sous-cutanées appartenant à une nouvelle famille thérapeutique, les anticorps monoclonaux anti-CGRP (Calcitonin Gene Relatide Peptide). Appelé Aimovig, ce traitement préventif a obtenu une mise sur les marchés américain et européen en 2018, mais n'est pas encore disponible en France, son prix faisant toujours l'objet de discussions.
Son efficacité cependant, est sans appel. “J’ai repris le cours de ma vie. C’est comme si on m’avait enlevé un manteau de plomb, capuche comprise”, raconte Stéphanie au quotidien, sept mois après avoir commencé un protocole d'un an. Cette secrétaire médicale niçoise a moins de 5 jours de migraine par mois, contre 28 jours avant le traitement. L'intensité de la douleur est également moins forte et l'hypersensibilité de son crâne qui persistait entre les crises a disparu.
Pour Stéphanie, qui organisait son quotidien en fonction de ses crises, les résultats de ce traitement sont un soulagement et une libération. S'il n'est toujours pas remboursé en juin, à la fin du protocole dont elle a bénéficié, Stéphanie devra le financer elle-même et débourser entre 600 et 1000 dollars l'injection pour conserver cette qualité de vie.
Quelques effets secondaires observés lors des tests
Jusqu'ici, aucun traitement ne permettait de stopper l'apparition des crises de migraine. Les patients devaient s'allonger dans le noir et attendre que la douleur passe, un handicap paralysant qui en plonge certains dans une grave dépression. Lors des tests réalisés aux Etats-Unis, quelques effets secondaires comme des réactions cutanées ou des constipations ont été observés, mais rien de comparable au calvaire que vivent les patients les plus touchés. Ces injections constituent donc un réel espoir pour les personnes migraineuses.