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Asthme, diabète, mucoviscidose

Un bonhomme connecté pour inciter les enfants malades à prendre leur traitement

Par Johanna Hébert

À l’occasion du CES Las Vegas 2020, où de nombreuses innovations technologiques sont dévoilées, une start-up nantaise a présenté un petit objet connecté. Ludique, il aide les enfants atteints d’asthme ou d’autres maladies chroniques à prendre leur traitement.

hellomeyko.com

Actuellement, près de 4 millions d’enfants souffrent d’une maladie chronique en France. Certains vont pouvoir être accompagnés d’un petit personnage, baptisé Meyko. Cet appareil, conçu et commercialisé par une start-up nantaise, fait la tête lorsqu’il est l’heure de prendre son médicament. Dès que le traitement est pris, il sourit à nouveau. Le bonhomme connecté accompagne de plus en plus d’enfants atteints de diabète, d’épilepsie ou de mucoviscidose. Au départ, il y a quatre ans, il avait été créé pour les asthmatiques. Actuellement, il est présenté à l’occasion du Consumer Electronic Show (CES) de Las Vegas (Etats-Unis), où des produits innovants et des prototypes sont dévoilés.

“Dédramatiser ce rituel”

Aujourd’hui, Meyko accompagne 400 patients au quotidien. Il a été commercialisé il y a quelques mois, après une longue phase de recherche et une campagne de financement participatif. Il se trouve également dans des services de pédiatrie de plusieurs CHU de France, comme à l’hôpital Necker, à Paris. Le bonhomme connecté accompagne les enfants qui doivent accepter la prise d’un traitement, souvent lourd. “Meyko sert à dédramatiser ce rituel, que ce soit une injection, un sirop, ou un inhalateur”, explique Sandrine Bender, fondatrice de la start-up, et elle-même asthmatique. “Les parents nous disent qu’il adoucit les choses, que la motivation revient. C’est très important car un traitement irrégulier peut mener à des complications, des crises et des hospitalisations.”

Un carnet de bord pour les parents

Meyko se révèle être également utile pour les parents. En effet, il est connecté à une application pour smartphone, qui leur permet par exemple de noter les horaires de prise, rapporter certains symptômes ou évènements à signaler au médecin. “Cela permet un diagnostic plus précis, affirme Sandrine Bender, dont l’invention a déjà reçu une vingtaine de prix. Le médecin sait que le traitement est correctement pris, il peut ainsi affiner le dosage, programmer des examens s’il le faut.” Pour cette année 2020, la start-up souhaite que 1 500 enfants puisse avoir leur propre Meyko. Au prix de 129€, il est disponible en ligne et dans certaines pharmacies.