Quelques jours avant l'arrivée des règles, de nombreuses femmes ressentent un syndrome prémenstruel désagréable. Pourtant, chez certaines, ces quelques jours se transforment en période très difficile associant dépression, anxiété et labilité émotionnelle pouvant avoir des conséquences sur la vie quotidienne.
Comment faire le diagnostic d'un syndrome dysphorique prémenstruel ?
Le syndrome dysphorique prémenstruel est souvent confondu avec une dépression ou un trouble bipolaire. En effet, pendant plusieurs jours, parfois jusqu'à 2 semaines avant l'arrivée des règles, certaines femmes ressentent des symptômes comparables à ceux d'une dépression majeure avec une tristesse intense, une anxiété, des difficultés à se concentrer, une irritabilité, des troubles du sommeil, un gonflement des seins, des maux de tête ou une prise de poids.
Le diagnostic, souvent difficile à faire, nécessite de consulter un professionnel de santé comme le médecin traitant, un gynécologue ou parfois même un psychiatre ou un endocrinologue.
Quels sont les femmes touchées par le syndrome dysphorique prémenstruel ?
Les études diffèrent quant au pourcentage de femme pouvant être concernées par le syndrome prémenstruel. Entre 40 et 90 pourcents des femmes en âge de procréer pourrait être concernées. Chez 10 % d'entre elles, les symptômes peuvent être particulièrement sévères et perturber tous les aspects de la vie quotidienne.
Quelles sont les solutions ?
Encore trop peu étudié, le syndrome dysphorique prémenstruel ne bénéficie pas à l'heure actuelle d'un consensus pour le traiter. Une contraception hormonale pourrait améliorer les symptômes, ainsi qu'une bonne hygiène de vie avec une activité physique régulière oui une alimentation réduite en sel, sucre, alcool et caféine.
Si vous pensez être concernée par un syndrome prémenstruel important ou un syndrome dysphorique prémenstruel, n'hésitez pas à consulter votre médecin traitant ou votre gynécologue pour en parler et trouver des solutions.
En savoir plus : “Le trouble dysphorique prémenstruel : diagnostic et stratégie thérapeutique” du Dr Francesco Bianchi-Demicheli, Rev Med Suisse 2006; volume 2. 31044, disponible sur : https://www.revmed.ch/RMS/2006/RMS-52/31044.