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Neurobiologie

Quand le sport devient une addiction

Par La rédaction

La pratique à outrance d'un sport cache souvent un désordre comme, par exmple, l'incapacité à accepter son corprs tel qu'il est. Les traitements permettent de revenir à une activité plus raisonnable.  


Dossier réalisé en partenariat avec
Sciences et Santé, le magazine de l'Inserm 


A en croire l’expertise collective de l’Inserm Activité physique, contextes et effets sur la santé, parue en 2008, 4 % des Français pourraient souffrir d’une addiction à l’activité physique. Comme l’addiction au jeu, au sexe, aux achats…, la dépendance au sport « se traduit par un besoin irrépressible et compulsif de pratiquer régulièrement et intensivement une ou plusieurs activités physiques ou sportives au détriment de sa santé, de sa carrière professionnelle ou de sa vie familiale, précise Isabelle Muller, psychiatre au Centre d'accompagnement psychologique des sportifs de Bordeaux. Les sujets viennent le plus souvent nous consulter quand ils sont blessés. Ne pouvant plus s’entraîner, ils font des décompensations anxieuses, voire des décompensations dépressives pouvant aller jusqu’à des idées suicidaires. »

L’addiction au sport est fréquemment associée à des dysmorphophobies. Ces troubles de l’image corporelle concernent des femmes qui ont l’impression d’être trop grosses, et des hommes qui ne se trouvent pas assez musclés et se tournent vers le bodybuilding, les régimes hyperprotéinés ou les stéroïdes (on parle alors de « bigorexie »). 
Quant au traitement, il importe d’identifier les éléments qui alimentent l’addiction (problèmes dans le couple ou le travail, troubles alimentaires…), et ceux susceptibles de modifier le rapport au sport du patient, « l’objectif étant de parvenir à une pratique sportive que le sujet puisse contrôler », commente Isabelle Muller.

 

Philippe Testard-Vaillant

Sciences et Santé, le magazine de l'Inserm