Selon un rapport de Public Health England, le nombre de contaminations au VIH chez les hommes gays et bisexuels a diminué de 71,4% (2800 cas en 2012 contre 800 en 2018) au Royaume-Uni. Le nombre de personnes infectées par le VIH sans le savoir a également fortement baissé : 3 600 en 2018 contre 7000 en 2014.
Les autorités sanitaires britanniques, qui espèrent mettre fin aux nouveaux cas de transmission de VIH d'ici 2030, misent sur un programme préventif comprenant le port du préservatif, des dépistages réguliers, la mise sous traitement antirétroviral dans les plus brefs délais après un diagnostic positif au dépistage, ainsi qu'un meilleur accès aux traitements préventifs.
Sur les 103 800 personnes vivant avec le VIH au Royaume-Uni en 2018, 93% ont été diagnostiquées avec le virus, indique le rapport. Parmi elles, 97 % reçoivent un traitement et présentent donc une charge virale indétectable, c'est-à-dire qu'elles ne peuvent pas transmettre le virus.
Un accès limité à la PrEP en Angleterre
Pour le VIH, le dispositif de prévention médicamenteuse est la prophylaxie pré-exposition, plus connue sous le nom de PrEP, qui se prend avant et après une éventuelle exposition au VIH dans le but d’éviter la transmission du virus. La PrEP s’adresse spécifiquement aux personnes qui ne sont pas concernées par le VIH, mais qui présentent un risque de contamination.
Disponible depuis 2016 en France, l'efficacité du traitement a été testée pour la première fois dans l'Hexagone dans le cadre d'une étude réalisée en juillet 2019 sur auprès de 3 000 personnes suivies pendant près de 3 ans. Les résultats de cette recherche ont montré que la PrEP serait efficace dans presque 100% des cas.
Le Pays de Galle et l'Ecosse permettent son accès aux personnes jugées à haut risque, mais ce traitement reste plus difficile à obtenir en Angleterre, où les patients doivent attendre de faire l’objet d’essais cliniques pour en bénéficier.