“Chaque année, un tiers des aliments produits dans le monde ne sont jamais consommés”, selon l'Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'energie (ADEME). En France, le gaspillage alimentaire représente environ 30 kg par personne et par an. Plus précisément, cela représente “10 millions de tonnes par an, soit l'équivalent de 10 milliards de repas jetés à la poubelle” chaque année.
Une rééducation collective
Pour lutter contre le gaspillage alimentaire, 38 distributeurs, fédérations, associations de consommateurs et industriels de l'agroalimentaire ont signé un “pacte” regroupant dix engagements “co-construits, concrets et mesurables”. Ce projet repose sur 4 axes importants, lesquels consistent surtout à rééduquer les consommateurs et les professionnels : “éduquer et sensibiliser l'ensemble des publics”, “clarifier la différence entre DLC (date limite de consommation) et DDM (date de durabilité minimale) auprès des consommateurs”, “optimiser la valorisation des produits exclus des circuits de vente” et enfin “collaborer entre acteurs du secteur pour harmoniser les bonnes pratiques et optimiser les flux de distribution.”
Les signataires s'engagent également à tester des rayons dits “antigasti” dans leurs supermarchés. Lucie Basch, fondatrice de l'application anti-gaspillage “Too Good To Go" est à l'origine de cette initiative. “On est assez positivement surpris par le nombre d'acteurs qui se sont ralliés. A présent, chacun doit bosser de son côté sur le sujet”, s'est-elle réjoui auprès de l'AFP. Les signataires auront une fiche de route et un point sera fait courant 2021 sur les différentes initiatives mises en place. Tous espèrent que d'autres acteurs de la chaîne alimentaire rejoindront le mouvement.
Le gaspillage alimentaire commence dès la production
Comme l'explique l'ADEME, le gaspillage alimentaire commence dès la production, puis continue pendant la phase de transformation des aliments, le transport, le stockage, la distribution et enfin, à la maison. Au final, toutes ces étapes ont consommé de l'énergie et également généré des pertes. En France, l'alimentation représente 24 % des émissions de gaz à effet de serre de la population.