Avec 32 ° prévu cet après-midi sur Perpignan et 29 ° sur Paris, la chaleur semble s'installer sur la France ! Comme chaque année, le plan canicule a été activé. Mis en place depuis l’été 2004 suite à la canicule de 2003, il a pour objectif principal de définir des actions de prévention et de gérer la crise afin de réduire les risques sanitaires. Mais, pour le moment, pas de panique à avoir, nous ne sommes qu'aux niveau 1 ou 2 du plan d'alerte.
Le niveau 1
Dit « de veille saisonnière », il correspond à une couleur verte sur la carte de vigilance météorologique. Ce niveau est activé automatiquement du 1er juin au 31 août de chaque année. En cas de chaleur précoce ou tardive, la veille saisonnière peut être activée avant le 1er juin ou prolongée après le 31 août.
En pratique, il implique, une vérification des dispositifs opérationnels, la mise en place d’une surveillance météorologique et sanitaire, et l'ouverture de la plate forme téléphonique nationale: 0 800 06 66 66. Il s'agit de la situation actuelle sur une bonne partie de la France.
Le niveau 2
Mais, depuis le début de la semaine, certains départements français (24), la plupart dans le sud-ouest et le sud-est, sont déjà passés au niveau 2 du plan canicule dit, « avertissement chaleur ». C'est une phase de veille renforcée permettant aux différents services de se préparer à une montée en charge en vue d’un éventuel passage au niveau supérieur et de renforcer des actions de communication locales et ciblées (en particulier la veille de week-end et de jour férié).
Le niveau 3
Dans les faits, c'est sur la base de la carte de vigilance météorologique de Météo-France (vigilance orange), que les préfets de départements peuvent déclencher le niveau 3 - alerte canicule. Il est activé si la température moyenne s’élève en journée à 34°C et ne descend pas la nuit en dessous de 20°C, et ce durant 3 jours consécutifs. Dès lors, le préfet prend toutes les mesures adaptées. A ce niveau, des actions de prévention et de gestion sont mises en place par les services publics et les acteurs territoriaux de façon adaptée à l’intensité et à la durée du phénomène : actions de communication visant à rappeler les actions préventives individuelles à mettre en oeuvre (hydratation, mise à l’abri de la chaleur, …), déclenchement des « plans bleus » dans les établissements accueillant des personnes âgées ou handicapées, mobilisation de la permanence des soins ambulatoires, des Services de Soins Infirmiers A Domicile (SSIAD), et des Services d’Aide et d’Accompagnement à Domicile (SAAD), activation par les mairies des registres communaux avec aide aux personnes âgées et handicapées isolées inscrites sur les registres, mesures pour les personnes sans abri, etc.
Le niveau 4
Enfin, le niveau de mobilisation maximale correspond à une vigilance météorologique rouge. Ce niveau correspond à une canicule avérée exceptionnelle, très intense et durable, avec apparition d’effets collatéraux dans différents secteurs (sécheresse, approvisionnement en eau potable, saturation des hôpitaux ou des pompes funèbres, panne d’électricité, feux de forêts, nécessité d’aménagement du temps de travail ou d’arrêt de certaines activités…). Cette situation nécessite la mise en œuvre de mesures exceptionnelles. La crise devenant intersectorielle, elle nécessite une mobilisation maximale et une coordination de la réponse de l’Etat avec l’activation de la Cellule Interministérielle de Crise (CIC) qui regroupe l’ensemble des ministères concernés.