Aux États-Unis, l’histoire du décès d’un enfant de 4 ans originaire du Colorado met à mal le mouvement des groupes-vaccins. En constatant que son fils présente une forte fièvre, la maman du petit garçon l'emmène chez le médecin. Ce dernier ne diagnostique pas la grippe, mais prescrit tout de même un antiviral contre cette maladie, le Tamiflu.
En sortant du cabinet, la mère s'interroge. De retour chez elle, elle poste un message sur le groupe Facebook "Stop Mandatory Vaccination" ("arrêtons la vaccination obligatoire"), qui compte plus de 139 000 membres. La mère demande aux internautes si elle doit donner ou non le médicament à son fils.
Son message précise que deux de ses quatre enfants avaient été diagnostiqués de la grippe et qu’elle les traite avec de l’huile essentielle de lavande et de menthe poivrée- ainsi que de la vitamine C- mais sans succès. Elle reçoit près d’une cinquantaine de réponses. On lui conseille des méthodes naturelles pour faire tomber la fièvre de son fils, telles que le lait maternel, le thym ou le sureau. "Parfait, je vais essayer ça", répond la mère.
Les réseaux sociaux en guerre contre la désinformation sur les vaccins
Peu de temps après la consultation, le petit garçon est hospitalisé et meurt de la grippe quatre jours plus tard. D'après d'autres messages postés par la mère sur le groupe Facebook, aucun de ses enfants n'avaient été vaccinés contre la grippe depuis 2017.
"C'est une tragédie et nos pensées vont à sa famille et à ses proches. Nous ne voulons pas de désinformation sur les vaccins sur Facebook, c'est pourquoi nous travaillons dur pour la réduire partout sur la plate-forme, y compris dans les groupes privés", a déclaré dans un communiqué un porte-parole de Facebook.
En mars 2019, le réseau social s’est engagé à lutter contre la désinformation sur les vaccins, emboîtant le pas à la plupart des autres plateformes, telles que Youtube, Pinterest ou Twitter, sur lesquelles on trouve également de nombreux groupes anti-vaccins.