Son nom est celui d’une sirène et lui aussi vit dans l’eau : le Yaravirus a été découvert récemment dans un lac artificiel, dans la région de Belo Horizonte au Brésil. La plupart de ses gènes sont inconnus des scientifiques. Les travaux ayant menés à sa découverte sont publiés dans la revue bioRxiv.
Des gènes inconnus
Le chercheur brésilien, Jônatas Abrahão, spécialisé en virologie, traquait des pathogènes géants, aussi appelés virus d’amibe, dans un lac artificiel lorsqu’il a découvert le Yaravirus. Avec ses collègues, ils ont d’abord été surpris par sa petite taille, puis le séquençage de son génome a mis en lumière sa véritable spécificité : la plupart de ses gènes sont inconnus. Au total, Yaravirus compte 74 gènes mais seulement 6 d’entre eux sont référencés. Son patrimoine génétique serait proche des virus géants, mais les chercheurs ne sont pas parvenus à comprendre l’origine de cette proximité entre les deux. Au total, plus de 8 500 génomes ont été comparé à celui du Yaravirus, mais aucun n’y est lié. Une chose est sûre : ce nouveau virus n’est pas dangereux pour l’homme.
Plusieurs centaines de nouveau virus découverts
Sur le site spécialisé Sciencemag, une autre équipe scientifique raconte qu’elle a découvert près de 600 virus inconnus jusqu’alors. Cela pourrait permettre aux chercheurs de commencer à mettre à jour les liens qui unissent certains d’entre eux. Pour Jônatas Abrahão, c’est un “outil important pour en apprendre plus sur les génomes de centaines voire de milliers de virus”.
L’équipe de recherche avait déjà découvert un nouveau type de virus en 2018 : Tupanvirus deep ocean et Tupanvirus soda lake. Il s’agit de virus géants, leur taille est 20 fois supérieure à celle du VIH, et dotés d’un nombre de paires d’ADN largement supérieur à la moyenne, environ un million et demi. Comme le Yaravirus, ces deux pathogènes sont inoffensifs pour l’Homme.