Plus les adolescents passent du temps assis, plus cela affecte leur santé mentale. Des chercheurs britanniques ont observé une corrélation entre la sédentarité, soit le temps passé assis ou allongé, et le risque de dépression chez les adolescents. Ils ont publié leur résultat dans la revue Lancet Psychiatry.
Une activité physique légère suffit
L’activité physique, même légère, joue un rôle important sur la santé mentale des adolescents. “Nos résultats montrent que les jeunes qui sont inactifs pendant une grande partie de la journée tout au long de l'adolescence courent un plus grand risque de dépression à l'âge de 18 an”", explique Aaron Kandola, auteur principal de l’étude. Pour réduire ce risque, les chercheurs ont noté que marcher ou faire des tâches ménagères pendant une heure tous les jours à 12 ans diminue de 10% les risques d’apparition des symptômes de dépression à 18 ans.
Pour mener leur étude, les chercheurs ont utilisé les données de 4 257 adolescents, suivis depuis leur naissance. Ils ont observé leurs mouvements grâce à des accéléromètres placés sur les participants pendant au moins 10 heures sur trois jours, à l'âge de 12 ans, 14 ans et 16 ans. Grâce à cette technologie, les chercheurs ont pu mesurer l’activité physique pratiquée et son degré d’intensité. Parallèlement, les adolescents ont du répondre régulièrement à un questionnaire pour mesurer les symptômes dépressifs tels que la mauvaise humeur, la perte de plaisir et une mauvaise concentration.
Une activité physique en baisse entre 12 et 16 ans
Chaque moment d’inactivité physique joue un rôle sur la santé mentale des adolescents. Les chercheurs ont découvert que chaque heure passée avec un comportement de sédentaire à l'âge de 12, 14 et 16 ans est respectivement associée à une augmentation du score de dépression de 11,1%, 8% et 10,5% à l'âge de 18 ans. Les enfants au comportement sédentaire à ces trois âges présentent des scores de dépression 28,2 % plus élevés à l'âge de 18 ans.
Les chercheurs ont observé chez chacun de ces jeunes une baisse de la pratique physique entre 12 et 16 ans. “Il est inquiétant de constater que le temps que les jeunes passent inactifs augmente régulièrement depuis des années, mais il y a un manque surprenant de recherches de qualité sur la façon dont cela pourrait affecter leur santé mentale, appuie Aaron Kandola. Le nombre de jeunes souffrant de dépression semble également augmenter, et notre étude suggère que ces deux tendances peuvent être liées.”