Quand la santé pénètre dans la chambre. Une étude menée par des chercheurs britanniques révèle que subir un accident vasculaire cérébral (AVC) change la vie sexuelle pour 57% des personnes concernées. La principale cause réside dans la peur de rechute pendant l’acte, précisent les chercheurs de la Stroke Association qui ont réalisé l’étude.
Des causes psychologiques…
L’anxiété provoquée par un AVC bouleverse la vie sexuelle. Un sixième des participants à l’étude ont révélé n’avoir plus aucun rapport sexuel depuis leur accident et un tiers juge “compliqué” pour eux de faire l’amour. Pourtant, sauf avis médical contraire, avoir un rapport sexuel après un tel accident n’est pas un danger pour la santé des patients. Pour obtenir ces résultats, les chercheurs ont interrogé plus de 1 000 survivants d’un AVC.
Cette baisse, voire disparition, des rapports sexuels s’explique en partie par la dépression, la chute du moral ou encore une perte de libido après le traumatisme d’un accident vasculaire cérébral. De plus, le rôle du partenaire est mis en avant. Après un tel accident, celui-ci endosse souvent le rôle d’aide-soignant ce qui peut changer la dynamique du couple et modifier la relation qui se désexualise.
… et physiques
Le physique des victimes d’un AVC peut également constituer un frein aux relations sexuelles. Certains muscles peuvent être endommagés par la survenue d’un accident et empêcher la pratique sexuelle totale ou partielle. “Les problèmes émotionnels sont souvent aggravés par les handicaps physiques causés par l’AVC”, estime Bridget Bergin, la présidente de Stroke Association.
Dans le sens inverse, l’acte sexuel peut être le déclencheur d’un AVC. Récemment, une femme britannique a failli décéder d’un accident vasculaire cérébral alors qu’elle était en plein ébat sexuel. L’arrivée imminente d’un orgasme qui aurait déclenché chez la patiente une perte de conscience transitoire, symptomatique d’un accident vasculaire cérébral (AVC).